Après la période d’euphorie qui a marqué la fin de la pandémie de Covid-19, cela pourrait-il être le début d’une normalisation du côté de la demande de voyages ? Alors que la contribution de l’industrie du tourisme à l’économie mondiale devrait atteindre des niveaux records cette année, dépassant même les dépenses d’avant le confinement, les agences de voyages en ligne préviennent déjà qu’elles dépasseront difficilement les niveaux d’activité enregistrés au premier semestre 2023.
Jeudi 9 mai, la plateforme de réservation d’hébergements Airbnb a connu un repli en Bourse, avec une chute de 6,87% à 147 dollars (environ 137 euros) sur le Nasdaq de New York, alors que le groupe prévoit une activité au deuxième trimestre marquée par un ralentissement des dépenses de voyages avant la période estivale. L’entreprise table sur un chiffre d’affaires compris entre 2,68 et 2,74 milliards de dollars entre avril et juin, en deçà des attentes des analystes financiers qui misaient de leur côté sur le haut de gamme.
Airbnb prévoit également plusieurs nuitées sur cette même période “relativement stable” par rapport à la hausse de 9,5% enregistrée au premier trimestre et aux 12% attendus par les analystes. Il s’agit du taux de croissance le plus faible depuis 2020, même si l’entreprise estime que le tarif journalier moyen sera légèrement supérieur à celui de l’année dernière. Pour se justifier, elle invoque un calendrier antérieur avec le décalage des vacances de Pâques qui se sont tenues au premier trimestre (par ailleurs meilleures que prévu) et non au deuxième, ainsi qu’un impact défavorable du taux de change sur ses comptes.
Le 3 mai, Booking Holdings a pour sa part publié des résultats solides pour le premier trimestre, avec une croissance de 9% pour les nuitées, de 17% pour le chiffre d’affaires et de 76% pour le bénéfice d’exploitation sur un an par rapport à l’année dernière. Mais s’il dépasse les attentes de la communauté financière, ce bilan du groupe de Seattle reste assombri par l’anticipation d’un ralentissement de l’activité au deuxième trimestre, dû notamment aux problèmes géopolitiques au Moyen-Orient. A cette date, les réservations ne devraient croître que de 3 à 5 % et les revenus de 4 à 6 % selon les groupes.
Mais parmi les trois concurrents américains, Expedia est le moins bien loti. Le géant du voyage en ligne a enregistré un niveau de réservations décevant au premier trimestre, le conduisant à revoir ses prévisions de revenus pour l’ensemble de l’année. “Nos résultats du premier trimestre sont conformes à nos prévisions, avec des revenus et des bénéfices en hausse, mais des réservations brutes moins robustes”, a confirmé Peter Kern, vice-président du groupe, suite à la publication du 2 mai. La société a constaté une reprise plus lente que prévu de Vrbo, son activité de location de vacances, cette dernière ayant perdu des parts de marché au profit d’Aibnb et de Bookings Holdings.
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