DÉCRYPTION – Hébergés sur Twitch, TikTok ou YouTube, ces créateurs de contenus se positionnent avec leurs « live streams non filtrés » comme une alternative aux médias traditionnels.
De Columbia à Harvard, ils envahissent les campus américains depuis plusieurs semaines. On les voit se frayer un chemin parmi les manifestants puis commencer à déclamer leur texte, souvent improvisé, debout devant leur smartphone. Il ne s’agit pas de journalistes mais de « streamers » qui s’expriment en direct sur leurs chaînes ou comptes, endossant volontiers le rôle de reporters.
Depuis le début des manifestations pro-palestiniennes dans les universités, ces streamers couvrent à leur manière cette actualité explosive à travers des interventions en direct. La plupart le font sur Twitch mais aussi sur TikTok et YouTube. Tous s’appuient sur la méfiance des jeunes à l’égard des médias traditionnels. ” Les gens ne font pas confiance aux médias pour dire la vérité sur ces événements », déclare à Washington Post Bret Hamilton, 31 ans, qui travaille sur Twitch et a doublé son audience depuis le début du mouvement. Ces influenceurs se présentent ainsi comme une alternative…