Après le lancement d’une nouvelle opération de lutte contre l’insécurité mardi à Mayotte, les habitants se disent en réserve faute de résultats.
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Une nouvelle opération a été lancée mardi 16 avril à Mayotte pour lutter contre la précarité, l’immigration clandestine et l’insalubrité de l’habitat. Un an après l’opération Wambushu qui avait connu un relatif succès, cette nouvelle intervention dite « carré propre » doit durer trois mois. Parmi les objectifs : la destruction de 1 300 bangas, l’arrestation d’une soixantaine de chefs de gangs et le renforcement du contrôle aux frontières. Cette nouvelle opération était réclamée depuis des semaines par des groupes d’habitants du 101e département français.
Mais il y a un an, l’opération Wambushu avait déçu à Mayotte. Le lancement de cette nouvelle intervention est donc pris avec prudence par les groupes citoyens luttant contre la précarité et l’immigration irrégulière, interrogés par franceinfo.
Abdou Badirou est le porte-parole des Forces vives de Mayotte : “Les premières déclarations que j’ai entendues, je les prends avec un peu de réserve en attendant qu’elles se concrétisent.” Avec son collectif, ils réclament depuis des mois un contrôle renforcé aux frontières. Le gouvernement y répond en annonçant le renforcement des patrouilles maritimes et aériennes : “Nous attendons fermement que la frontière de l’île soit surveillée et protégée, d’où le placement de bateaux qui pourrait limiter l’arrivée massive d’immigrés à Mayotte. Je pense que ce serait une bonne nouvelle pour Mayotte.”
Autre bonne nouvelle, selon Abdou Badirou : l’opération « place claire » entend s’attaquer aux gangs largement responsables de l’insécurité chronique à Mayotte : “C’est tous les matins que les bus qui ramènent les élèves à leur école sont caillassés, les vitres brisées, les chauffeurs menacés… Même ce matin !”
Ces derniers jours, le responsable du transport scolaire évoque un nombre record de pierres de bus dans certaines zones de l’île : “Alors oui, il y a des endroits stratégiques dont nous avons discuté avec les membres du gouvernement, ils le savent. Il faudra une présence régulière de la police pour que ces lieux soient enfin libérés pour les Mahorais, car ces lieux sont restés des lieux de non-droit.”
Cette opération « espace clair » entend également s’attaquer aux habitats insalubres, les bangas. Près de 1 300 cabanes doivent être détruites mais cet aspect de l’intervention est loin de faire l’unanimité. « Où seront relogées les personnes expulsées ?demandent les associations venant en aide aux populations précaires.
Récemment, le camp de Kavani, où vivaient 700 migrants, a été démantelé. « Il y a trois semaines, le préfet a décidé de démanteler ce camp. 350 personnes sont dans la rue, sur les trottoirs qui entourent le stade, sans eau, sans possibilité de se laver quotidiennement. » déclare Daniel Gros, référent de la Ligue des droits de l’Homme à Mayotte. Ces personnes ont donc été mises à la rue faute d’hébergement d’urgence. Tout est chargé, saturé, il n’y a pas d’hébergement à Mayotte.” Face à cette crise, le gouvernement va débloquer une enveloppe de cinq millions d’euros pour l’hébergement d’urgence. Mais la construction de ces nouvelles maisons prendra des mois, voire des années.
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