Tchad : mauvais temps pour N’Djamena

UUn peu plus d’une semaine après l’élection présidentielle au Tchad, le brouillard de suspense généré par le scrutin du 6 mai ne semble pas prêt de se dissiper. Certes, l’Agence nationale de gestion des élections a annoncé, trois jours seulement après le vote, les premiers résultats qui donnent la victoire (61% des suffrages exprimés) au général Mahamat Idriss Déby Itno, déjà président de la transition depuis trois ans à la suite du décès de son père, Idriss Déby Itno, lors des combats contre les rebelles dans le nord du pays. Mais, en attendant les résultats définitifs (21 mai) qui, sauf cataclysme, devraient confirmer la victoire de Déby, force est de constater que les Tchadiens restent suspendus dans l’attente d’une éventuelle décision du Conseil constitutionnel. En cause, l’un des candidats malheureux, Succès Masra, arrivé deuxième au scrutin du 6 mai avec 18% des voix et par ailleurs Premier ministre de la transition, a déposé un recours en annulation du scrutin, contestant le verdict des urnes. . . Entre-temps, l’ancien Premier ministre de Déby Sr., Albert Pahimi Padacké, arrivé troisième du scrutin, a également déposé un recours devant le Conseil constitutionnel. Après avoir été l’un des premiers candidats à reconnaître la victoire du chef de la junte, Albert Pahimi Padacké réclame l’annulation partielle des résultats dans cinq provinces tchadiennes.

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