PRemettre un pick-up, de préférence un Toyota, et installer sur son pont arrière une mitrailleuse, un canon antiaérien ou un lance-roquettes multiples. C’est la recette pour transformer un véhicule civil en une arme de guerre efficace et peu coûteuse. Les armes techniques ont été utilisées dans les derniers conflits du XXe siècleet Le conflit entre le Tchad et la Libye en 1987 sera connu sous le nom de « guerre Toyota ».
Disponible en grand nombre, sa robustesse et sa facilité d’entretien sont vantées en zones arides. Groupes rebelles, jihadistes, armées étatiques… Tous utilisent des pick-up pour gagner en mobilité tout en apportant une puissance de feu importante sur le terrain. Bien moins cher et plus lourd à entretenir qu’un char, il est cependant vulnérable aux tirs directs, aux éclats d’obus ou aux engins explosifs improvisés.
Dans un conflit asymétrique, même les armées les plus puissantes commencent à utiliser des pick-up modifiés. C’est le cas au Mali de 2014 à 2022, où les forces spéciales françaises effectuent de longues patrouilles autonomes dans le désert. En Ukraine, conflit dit de haute intensité, le pick-up est également utilisé. Il rend de grands services aux soldats pour se déplacer, transporter du matériel ou évacuer les blessés.