(Québec) S’il n’en tenait qu’à la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, la solution à la fureur des villes qui veulent être dédommagées lorsqu’elles sont obligées de céder gratuitement des terrains pour la construction d’écoles passe par des projets de grande hauteur .
« Les centres de services scolaires doivent bien travailler avec les municipalités. C’est vrai qu’il y a parfois des demandes [pour] atterrir [où] c’est assez considérable pour les villes au niveau financier », a concédé Mmoi Laforest lors d’une mêlée de presse à Québec. Il exclut cependant que le gouvernement compense financièrement les villes.
«Nous travaillons avec le ministère de l’Éducation pour avoir des projets de lycée. […] En termes de densification, les écoles devraient être plus hautes », a-t-elle déclaré.
La presse ont rapporté mercredi que les villes du Québec représentées au sein de l’Union des municipalités étaient furieuses d’avoir été forcées de céder gratuitement des terrains et des bâtiments. Ils doivent parfois procéder à des expropriations à leurs frais pour ce faire. Cette situation découle d’un amendement déposé par le gouvernement Legault lors de l’adoption sous bâillon de la loi 40 en éducation, en 2020.
Un sondage mené par l’UMQ estime que la valeur moyenne des propriétés vendues est de 2,9 millions. Pour certaines communes, la facture est encore plus élevée. À Montréal, un immeuble d’une valeur de 6,1 millions de dollars a été vendu. Dans Lanaudière, un autre immeuble avait une valeur de 4,5 millions.
« À Otterburn Park, [un terrain cédé] a coûté 12 millions de dollars à la Ville. C’est la valeur de leur budget annuel ! Cependant, ce n’est pas notre responsabilité », a affirmé le président de l’UMQ, Martin Damphousse.
Les libéraux demandent de l’aide
Lors de la période des questions mercredi, le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, a encore une fois qualifié le gouvernement Legault de « repêchage ». Il lui a demandé de corriger cette « erreur historique » dans le cadre du projet de loi 23 sur la gouvernance scolaire, actuellement à l’étude.
« Nous encourageons les centres de services scolaires et les municipalités à travailler ensemble », a simplement répondu le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.
La porte-parole libérale en matière d’affaires municipales, Virignie Dufour, a également déclaré que « l’éducation est la responsabilité du gouvernement et du ministère de l’Éducation » et qu’il « revient donc à eux de compenser pleinement les municipalités pour les coûts fonciers ».
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