Thierry Ascione, l’ancien entraîneur de Tsonga, s’en prend au fonctionnement actuel de la FFT

En marge d’une réunion en présence de Germain Roesch, candidat à la présidence de la Fédération française de tennis, l’ancien entraîneur de Jo-Wilfried Tsonga a regretté le manque d’écoute du terrain de la part de sa Fédération : « Cela fait trois ans qu’on ne sait pas ce qui se passe à la Fédération. Nous n’avions pas de DTN, nous n’avions pas Ljubicic. J’ai encore beaucoup d’amis au sein de la Fédération. De manière très factuelle, Roland-Garros fonctionne très, très bien. Mais aujourd’hui notre ADN, c’est les clubs et le haut niveau. Nous ne savons rien. Nous suivons la situation par la presse ou par ouï-dire. Je veux savoir. Je le crois ou non. Ce qui est triste, c’est de parler de la Fédération comme c’est le cas depuis un moment. Mais il faut séparer les choses : les trois, quatre personnes qui décident et la Fédération. Nous sommes tous des produits de la Fédération. Avec Jo (Wilfried-Tsonga), nous avons décidé d’être indépendants et entrepreneurs. Il n’y a aucune raison de nous en vouloir. Mais je trouve qu’il n’est pas jugé à sa juste valeur. Nous ne savons pas ce qui se passe. ».

Pour le technicien rhodanien, c’est une des raisons du niveau actuel du tennis français. « Le football a mal tourné, le rugby a mal tourné, ce serait dommage que le tennis tourne mal aussi. Cela impacte tout le monde. Qu’ils aient l’humilité d’écouter les gens et ceux qui veulent s’impliquer (…) Le tennis est une fédération puissante, avec à sa tête une forte personnalité. C’est quelqu’un qui s’est beaucoup investi dans le tennis. (…) Nous devons avoir une vision commune sur : comment aider un enfant à progresser, arrêter de diviser les gens qui sont sur des poteaux et ceux qui ne le sont pas.»