La piste des Jeux Olympiques de Paris est actuellement en cours d’installation au Stade de France, près de 100 jours avant le coup d’envoi de l’Ă©vĂ©nement.
Publié
Temps de lecture : 3 minutes
Dans le temps gris et les tons neutres de l’enceinte, c’est une traĂ®nĂ©e de couleur violette qu’il est difficile de ne pas remarquer. A 102 jours de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Stade de France est en pleine transformation, mardi 9 avril. Lieu des compĂ©titions de rugby Ă sept et des deux cĂ©rĂ©monies de clĂ´ture, il accueillera Ă©galement les Ă©preuves d’athlĂ©tisme et de para-athlĂ©tisme, sur une toute nouvelle piste.
Au pied des tribunes, les hauts poteaux de la Coupe du monde de rugby, dernière grande compĂ©tition Ă avoir investi l’enceinte dionysiaque, ont disparu pour laisser place Ă l’installation de la piste violette, conçue par l’entreprise spĂ©cialisĂ©e Mondo et conçue pour ĂŞtre l’un des marqueurs visuels de ces Jeux.
Une ligne droite tracée, un virage commencé
Son installation est l’un des Ă©vĂ©nements majeurs des travaux entamĂ©s Ă l’issue de la Coupe du monde de rugby. Les travaux ont dĂ©marrĂ© dĂ©but janvier. Tout d’abord, les restes de l’ancienne voie ont dĂ» ĂŞtre enlevĂ©s. “Ensuite, deux couches d’asphalte sont posĂ©es l’une après l’autre assez rapidement, ce sont les bases de la piste”, dĂ©crypte Alain Blondel, responsable des Ă©preuves d’athlĂ©tisme et para-athlĂ©tisme Paris 2024, au son des machines et des Ĺ“uvres qui rĂ©sonnent dans l’enceinte. Les tribunes ont Ă©galement Ă©tĂ© reculĂ©es d’une quinzaine de mètres, et le terrain lĂ©gèrement rĂ©duit, pour rĂ©organiser les infrastructures des diffĂ©rents ateliers.
Le tartan, composĂ© en partie de coquilles de moules broyĂ©es de manière Ă©co-responsable, est ensuite appliquĂ© par les ouvriers, qui travaillent depuis la mi-mars sur les plus d’un millier de rouleaux Ă dĂ©rouler.
Mi-avril, la ligne droite au pied de la tribune devant la prĂ©sidentielle et le virage de la tribune nord ont Ă©tĂ© tracĂ©s autour de la pelouse couverte, dans un stade encore en construction. Les travaux doivent faire face aux alĂ©as mĂ©tĂ©orologiques. « On ne peut pas poser la couverture quand il pleut, quand il fait humide, on est soumis Ă ces contraintes », explique Maria Le Corre, directrice adjointe de la maĂ®trise d’Ĺ“uvre du Stade de France. Au total, entre 13 000 et 14 000 km2 un revĂŞtement doit ĂŞtre installĂ© dans le stade.
Le titre, dont le coĂ»t n’a pas Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©, innove avec son ton violet. “On voulait essayer d’avoir une piste diffĂ©rente, pour rester dans la dĂ©marche crĂ©ative du Cojop, sortir des sentiers battus”justifie Alain Blondel, qui assure que les athlètes qui ont vu les premières images de la piste sont plutĂ´t “enchantĂ©”. Le violet sera disponible en deux tons, un plus clair pour les zones de compĂ©tition et un plus foncĂ© pour les zones dites de service. « Il y aura aussi des redĂ©marrages gris en fin de virage pour rappeler la piste cendrĂ©e prĂ©sente en 1924 »ajoute Alain Blondel.
Un neuvième couloir et un sautoir central
Autre particularitĂ©, la piste comportera un neuvième couloir sur l’ensemble de la voie, « de pouvoir organiser des finales Ă neuf si nĂ©cessaire », explique ce dernier. Il est dĂ©jĂ visible sur les premiers mètres de rouleaux installĂ©s. Il y aura Ă©galement un saut central pour les finales des Ă©preuves de voltige, une première. “On va essayer d’en faire un point fort, les athlètes arriveront au milieu de la tribune, et tous les spectateurs au milieu de la tribune les verront de la meilleure façon possible”explique le responsable des Ă©preuves d’athlĂ©tisme et de para-athlĂ©tisme.
Une fois la piste posĂ©e, il faudra plusieurs semaines pour tracer les lignes. Le rendu final sera similaire Ă la piste des derniers Jeux de Tokyo, qui ont vu tomber plusieurs records d’athlĂ©tisme, comme celui de Sydney McLaughlin au 400 m haies. “A priori, ça devrait ĂŞtre rapide”sourit Alain Blondel.
La fin des travaux est prĂ©vue pour la seconde quinzaine de mai, tandis que le stade doit ĂŞtre prĂŞt le 1er juin. “Nous somme dans les temps”, assure Maria Le Corre alors qu’un rare rayon de soleil illumine le tartan violet. La piste sera utilisĂ©e pour la première fois lors d’un test opĂ©rationnel prĂ©vu le 25 juin. Avant le coup d’envoi du 100 m dĂ©cathlon, première Ă©preuve d’athlĂ©tisme dans le stade, le 2 aoĂ»t.
La piste des Jeux Olympiques de Paris est actuellement en cours d’installation au Stade de France, près de 100 jours avant le coup d’envoi de l’Ă©vĂ©nement.
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Dans le temps gris et les tons neutres de l’enceinte, c’est une traĂ®nĂ©e de couleur violette qu’il est difficile de ne pas remarquer. A 102 jours de la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Stade de France est en pleine transformation, mardi 9 avril. Lieu des compĂ©titions de rugby Ă sept et des deux cĂ©rĂ©monies de clĂ´ture, il accueillera Ă©galement les Ă©preuves d’athlĂ©tisme et de para-athlĂ©tisme, sur une toute nouvelle piste.
Au pied des tribunes, les hauts poteaux de la Coupe du monde de rugby, dernière grande compĂ©tition Ă avoir investi l’enceinte dionysiaque, ont disparu pour laisser place Ă l’installation de la piste violette, conçue par l’entreprise spĂ©cialisĂ©e Mondo et conçue pour ĂŞtre l’un des marqueurs visuels de ces Jeux.
Une ligne droite tracée, un virage commencé
Son installation est l’un des Ă©vĂ©nements majeurs des travaux entamĂ©s Ă l’issue de la Coupe du monde de rugby. Les travaux ont dĂ©marrĂ© dĂ©but janvier. Tout d’abord, les restes de l’ancienne voie ont dĂ» ĂŞtre enlevĂ©s. “Ensuite, deux couches d’asphalte sont posĂ©es l’une après l’autre assez rapidement, ce sont les bases de la piste”, dĂ©crypte Alain Blondel, responsable des Ă©preuves d’athlĂ©tisme et para-athlĂ©tisme Paris 2024, au son des machines et des Ĺ“uvres qui rĂ©sonnent dans l’enceinte. Les tribunes ont Ă©galement Ă©tĂ© reculĂ©es d’une quinzaine de mètres, et le terrain lĂ©gèrement rĂ©duit, pour rĂ©organiser les infrastructures des diffĂ©rents ateliers.
Le tartan, composĂ© en partie de coquilles de moules broyĂ©es de manière Ă©co-responsable, est ensuite appliquĂ© par les ouvriers, qui travaillent depuis la mi-mars sur les plus d’un millier de rouleaux Ă dĂ©rouler.
Mi-avril, la ligne droite au pied de la tribune devant la prĂ©sidentielle et le virage de la tribune nord ont Ă©tĂ© tracĂ©s autour de la pelouse couverte, dans un stade encore en construction. Les travaux doivent faire face aux alĂ©as mĂ©tĂ©orologiques. « On ne peut pas poser la couverture quand il pleut, quand il fait humide, on est soumis Ă ces contraintes », explique Maria Le Corre, directrice adjointe de la maĂ®trise d’Ĺ“uvre du Stade de France. Au total, entre 13 000 et 14 000 km2 un revĂŞtement doit ĂŞtre installĂ© dans le stade.
Le titre, dont le coĂ»t n’a pas Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©, innove avec son ton violet. “On voulait essayer d’avoir une piste diffĂ©rente, pour rester dans la dĂ©marche crĂ©ative du Cojop, sortir des sentiers battus”justifie Alain Blondel, qui assure que les athlètes qui ont vu les premières images de la piste sont plutĂ´t “enchantĂ©”. Le violet sera disponible en deux tons, un plus clair pour les zones de compĂ©tition et un plus foncĂ© pour les zones dites de service. « Il y aura aussi des redĂ©marrages gris en fin de virage pour rappeler la piste cendrĂ©e prĂ©sente en 1924 »ajoute Alain Blondel.
Un neuvième couloir et un sautoir central
Autre particularitĂ©, la piste comportera un neuvième couloir sur l’ensemble de la voie, « de pouvoir organiser des finales Ă neuf si nĂ©cessaire », explique ce dernier. Il est dĂ©jĂ visible sur les premiers mètres de rouleaux installĂ©s. Il y aura Ă©galement un saut central pour les finales des Ă©preuves de voltige, une première. “On va essayer d’en faire un point fort, les athlètes arriveront au milieu de la tribune, et tous les spectateurs au milieu de la tribune les verront de la meilleure façon possible”explique le responsable des Ă©preuves d’athlĂ©tisme et de para-athlĂ©tisme.
Une fois la piste posĂ©e, il faudra plusieurs semaines pour tracer les lignes. Le rendu final sera similaire Ă la piste des derniers Jeux de Tokyo, qui ont vu tomber plusieurs records d’athlĂ©tisme, comme celui de Sydney McLaughlin au 400 m haies. “A priori, ça devrait ĂŞtre rapide”sourit Alain Blondel.
La fin des travaux est prĂ©vue pour la seconde quinzaine de mai, tandis que le stade doit ĂŞtre prĂŞt le 1er juin. “Nous somme dans les temps”, assure Maria Le Corre alors qu’un rare rayon de soleil illumine le tartan violet. La piste sera utilisĂ©e pour la première fois lors d’un test opĂ©rationnel prĂ©vu le 25 juin. Avant le coup d’envoi du 100 m dĂ©cathlon, première Ă©preuve d’athlĂ©tisme dans le stade, le 2 aoĂ»t.