Top 14 – Et si La Rochelle avait enfin son « élan » ?

Enfin au rendez-vous de la phase finale au terme d’une saison régulière où il faisait chaud et surtout froid, le Stade Rochelais bénéficie enfin d’un soupçon de dynamique avant d’arriver à Toulon, samedi (21 heures 05), pour un barrage décisif. et une place en demi-finale du Top 14.

Mine de rien, c’est un petit événement de la saison maritime. Et il se présente dans le meilleur des cas. Pour la première fois depuis l’ouverture du bal en août 2023, La Rochelle connaît le début d’une série en championnat. Au moins un embryon. A savoir trois matches sans défaite (2V, 1N) ! Non, non, tu ne rêves pas. L’ogre aux deux Coupes des Champions (2022, 2023) n’avait jamais surfé, somme toute, sur une telle dynamique jusqu’à présent. Alors on le savoure.

Romain Carmignani, entraîneur des avants de La Rochelle.
Romain Carmignani, entraîneur des avants de La Rochelle.
Icône Sports

Samedi soir dernier, une fois leur ticket pour la phase finale enfin validé face au Racing (24-19), les Rochelais « a pris le temps » de « partager une bière ensemble » avant de basculer. « Nous sommes très heureuxsourit l’entraîneur de l’attaquant Romain Carmignani. Cela a été une saison de hauts et de bas, mais nous le voulons. Les garçons veulent s’arracher. Nous sommes toujours là. Le défi qui nous attend est superbe. Nous voulons aller à Marseille. Marseille nous porte chance. » La Rochelle y décroche sa première étoile. Mémoire indélébile.

Le retour de la « force offensive »

S’il reste deux marches à gravir – et non des moindres : Toulon puis éventuellement Toulouse – avant l’Orange Vélodrome et la finale du Top 14, l’adjoint de Ronan O’Gara avance déjà  » enthousiaste «  vers la première rencontre prévue à Mayol, samedi soir, contre Toulon. Même si La Rochelle n’a levé les bras qu’une seule fois loin de Deflandre lors de la phase régulière, « on a réussi à relancer les dés »image Judicaël Cancoriet après le nul à Toulouse (31-31), entouré de succès contre Pau et le Racing.

Judicaël Cancoriet, flanker du Stade Rochelais.
Judicaël Cancoriet, flanker du Stade Rochelais.
Icon Sport – Thibaut Bossénié

« C’est un nouveau championnat qui est sur le point de commencer », les projets de flanc. Non seulement optimiste quant à la capacité de La Rochelle à relever le curseur – « Nous commençons à retrouver notre force offensive. Quand nous sommes tous alignés, nous montrons un autre visage » – mais aussi de se sublimer, bercé par l’euphorie du moment et les trois trophées de champion de France venus remplir l’armoire à trophées du club la semaine dernière (Elite 2 Féminine, Fédérale 2 Féminine, Pro B Basket). « C’est une ville de gagnants, nous voulons pouvoir en faire partie encore cette saison. »

Des fins de matchs à soigner

Au-delà de l’imprécision en touche et dans le jeu – treize ballons concédés sur la seule première période – affichée lors de la réception finale à Deflandre, le Stade Rochelais a d’autres gammes à travailler pour optimiser ses chances de Brennus. Notamment son imperméabilité défensive au money-time. « Il va falloir pouvoir mieux finir nos matchs ! » Rejoints par Toulouse, transpercés par le Racing et Pau, Jules Favre et ses coéquipiers se sont fait de nombreuses autres peurs depuis le début de l’année civile. Une constante qui leur a aussi coûté des matches. Dont celui de… Toulon ! Défaite (25-23) sur le gong, le 27 janvier.

Lire aussi :
Top 14 – La Rochelle se rassure mais doit soigner sa touche

Reste que, récemment, la caravelle a peut-être « payé » le bloc de préparation physique entrepris après la mi-avril et l’élimination en quart de finale de la Champions Cup. Dont-elle s’apprête-t-elle désormais à récolter les fruits, comme prévu ? « Nous travaillons pour être prêts pour les matches qui compteront et c’est maintenant. Ce travail en amont est extrêmement importantsoutient le pilier international Reda Wardi. Le staff sait ce qu’il fait, ça va nous aider pour la fin de saison. On sent un second souffle. » Il est le bienvenu au départ du sprint final.