Cette fois, c’est officiel, le Volvo EX90 démarre bel et bien la production. L’annonce a été faite ce mercredi 5 mai 2024 pour le nouveau vaisseau amiral de la firme suédoise qui sort des chaînes de production de Charleston, en Caroline du Sud (Etats-Unis).. L’usine qui produit également la berline S60 a une capacité de production de pas moins de 150 000 voitures par an. Cependant, l’EX90 sera également produit en Chine. Proposé au configurateur français avec un prix de départ de 89 500 € (Début arrivée, autonomie de 580 km), le remplaçant du XC90 n’a pas encore de date d’arrivée sur notre marché. Aux USA, les premiers clients seront livrés au second semestre de cette année. « Enfin » diront sûrement certains car l’EX90 a rencontré quelques difficultés avant son arrivée…
Un an de retard d’un côté…
Voulu plus sûr que jamais, Volvo oblige, l’imposant SUV 7 places – que nous avons déjà eu la chance de croiser – se reconnaît à son Lidar sur le dessus du pare-brise, et ajoute cinq radars, huit caméras et 16 ultrasons. capteurs. Une technologie de pointe au service de la sécurité qui a sans doute posé plus de problèmes de développement que prévu à la firme de Göteborg. D’où le retard. Présenté pour la première fois fin 2022, il a été annoncé pour un démarrage en production mi-2023. Et c’est finalement un an plus tard que la production a réellement commencé. La raison : le développement et les tests de logiciels embarqués. Il faut dire que le véhicule dispose d’une toute nouvelle plateforme (SPA2). Ce délai est donc sans doute indispensable pour que les clients prêts à payer près de 100 000 €, voire plus, disposent d’un véhicule fonctionnel. Un retard qui profitera également au développement des prochains modèles de la marque qui utiliseront également les technologies embarquées dans l’EX90 dans les années à venir..
…trois ans d’avance sur l’autre !
La bonne nouvelle est que Volvo a su profiter de ce retard logiciel d’un côté et de l’autre, devancer les réglementations qui seront obligatoires pour tous les véhicules électriques dans l’Union européenne. dans quelques années. Le passeport batterie plus précisément, qui sera obligatoire à partir de 2027. C’est donc trois ans à l’avance que le Volvo EX90 pourra présenter son passeport batterie pour justifier de la composition précise de sa « batterie », de l’origine des matériaux qui la composent, de leur leur empreinte carbone ou leur niveau de recyclage. Une manière d’être le plus transparent possible auprès des acheteurs, d’avoir une traçabilité sur l’état de santé de la batterie (pratique pour la revente), mais surtout aussi de potentiellement devenir éligible à des subventions.. Et l’avance de Volvo dans ce domaine est d’autant plus grande que tous les constructeurs automobiles ne seront peut-être pas prêts à temps avec leur passeport batterie !
Volvo, pionnier du passeport batterie
En réalité, le passeport batterie semble être quelque chose qui prend du temps à mettre en place. Et Volvo, qui a développé son passeport en partenariat avec la start-up anglaise Circulor, qui utilise la blockchain pour identifier la supply chain des entreprises, a mis plus de 5 ans à le mettre en place. Il faut dire que cela est particulièrement contraignant dans le traçage de chaque pièce, auprès de chaque fournisseur. Et Volvo interroge justement ses fournisseurs avec Circulor pour tenir les informations à jour. « La production automobile n’a jamais été axée sur la question de savoir quelle pierre allait dans quel composant, et laquelle est reliée à quelle voiture », a déclaré Douglas Johnson-Poensgen, PDG de Circulor, à Reuters. Et d’ajouter : « Il a fallu beaucoup de temps pour comprendre tout cela. » Selon lui, l’échéance de 2027 fixée par l’UE pourrait ne pas être respectée par tous les constructeurs automobiles, certains commençant trop tard et sous-estimant sûrement le temps nécessaire..
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