Trois usines automobiles Stellantis fermées en raison d’une grève des fournisseurs

Les usines automobiles Stellantis de Poissy, Hordain et Luton (Angleterre) sont à l’arrêt en raison d’une longue grève chez MA France, une usine francilienne qui les fournit en pièces essentielles, selon des sources concordantes. Stellantis a confirmé jeudi la fermeture des trois sites et « suivre activement la situation avec MA France »a déclaré un porte-parole.

MA France tamponne à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) des pièces de carrosserie et de châssis pour les petits utilitaires Peugeot ou Citroën, pour les SUV Opel Mokka et DS3 Crossback, mais aussi pour Renault. Les salariés de MA France sont en grève depuis le 17 avril à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-FO « afin d’obtenir des garanties sur l’avenir de leur emploi et la pérennité du site industriel »selon la CGT.

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Possibilité de dépôt de bilan

En conséquence, les usines d’Hordain et de Poissy sont à l’arrêt depuis le 22 avril, et de Luton depuis une date non précisée, a indiqué Stellantis. Les chaînes de production des usines françaises sont à l’arrêt et les salariés restent chez eux, percevant 84% de leur salaire, a déclaré Brahim Ait Athmane, du syndicat métallurgiste FO Val de Seine.

« Stellantis, avec ses profits colossaux, a les moyens de maintenir tous les emplois et tous les salaires »a souligné FO dans un communiqué. « L’entreprise doit cesser ses pratiques d’exploitation des sous-traitants, négocier de bonne foi avec les représentants des salariés et mettre fin à ce chantage à l’emploi ». Selon la CGT, la direction de MA France a évoqué un éventuel dépôt de bilan “en cas d’échec de négociations relativement obscures avec son principal partenaire Stellantis”.

Stellantis a répondu qu’aucune négociation n’était en cours. Le constructeur avait arrêté la production de l’usine en 2021. La direction de l’usine n’a pas pu être jointe jeudi. Selon Stellantis, MA France « rencontre des difficultés structurelles de compétitivité qui la handicapent dans l’acquisition de nouveaux marchés. Le contexte inflationniste (matériaux, travail, énergie) impacte également sa rentabilité.. Le constructeur franco-italo-américain a déclaré « optimiste quant à la résolution de la reprise des opérations ».