Après la suppression de 1.900 emplois en janvier, la fermeture des bureaux français de sa filiale Bethesda Softworks en avril et la liquidation en mai de quatre studios de développement (au total plus de 235 salariés selon le site Game Industry Layoffs), c’est la quatrième fois cette année que Microsoft annonce des licenciements au sein de sa division “jeux vidéo”.
Dans un email envoyé le jeudi 12 septembre par Phil Spencer à ses équipes, le patron de Microsoft Gaming a annoncé la suppression de 650 postes « afin d’aligner la structure de nos équipes suite à l’acquisition » Activision Blizzard. Selon l’email de Phil Spencer, que Bloomberg a pu consulter, il s’agirait « principalement des fonctions corporate et de support » : les licenciements ne devraient donc pas être accompagnés « annulations de jeux ou fermetures de studios ».
Si Phil Spencer assure que l’objectif de l’entreprise « était de minimiser les perturbations tout en accueillant de nouvelles équipes » depuis l’acquisition, en octobre 2023, de l’éditeur américain Activision Blizzard pour un montant record de 69 milliards de dollars.
Microsoft a annoncé le 25 janvier dernier le licenciement d’environ 1 900 des 22 000 employés de l’entreprise à l’époque dans ses divisions de jeux vidéo. Le 7 mai, elle a ensuite annoncé la fermeture de quatre studios appartenant à l’écurie ZeniMax Media, qu’elle a acquise en 2021 : Arkane Austin (Proie, Chute rouge), Tango Gameworks (Ruée vers la haute fidélité), Alpha Dog Games et Roundhouse Studios. Tango Gameworks a finalement été acquis en août par l’éditeur sud-coréen Krafton.
Microsoft n’est pas la seule entreprise du secteur dont les salariés sont touchés par de multiples vagues de licenciements. En janvier, la plateforme Unity a annoncé 1.800 licenciements, tandis que Sony (concurrent de Microsoft avec sa PlayStation) et l’éditeur Electronic Arts ont annoncé en février qu’ils en supprimeraient respectivement 900 et 670. Au total, selon le site Game Industry Layoffs, avant même l’annonce du 12 septembre, environ 11.540 salariés du secteur avaient perdu leur emploi depuis le début de l’année. C’est plus que l’ensemble (10.500) des emplois détruits dans le secteur en 2023, une année qui avait déjà été considérée à l’époque comme une annus horribilis.