Antonin Bergeaud, 37 ans, fait partie des trois nominés, outre la lauréate Alexandra Roulet, pour le Prix du Meilleur jeune économiste 2024. Réunissant des représentants du Cercle des Economistes et du Mondele jury met en valeur les travaux de chercheurs en économie appliquée et contribue à alimenter le débat public.
J’ai d’abord suivi un parcours scientifique assez classique. Lorsque j’étais étudiant à l’Ecole Polytechnique, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un stage de recherche à la Banque de France, aux côtés (l’économiste) Gilbert Ceci. Pendant six mois, nous avons travaillé sur l’écart de productivité entre l’Europe et les États-Unis sur une longue période, à partir des données disponibles. Cela m’a permis de réaliser qu’on peut, avec une petite équipe, faire des recherches sur des questions très importantes, qui touchent à des sujets de politiques publiques, avec un ancrage dans la réalité. C’est moins le cas lorsqu’on fait de la recherche médicale par exemple : les équipes sont beaucoup plus nombreuses, les enjeux financiers plus importants.
Après une thèse à la London School of Economics sur l’effet des innovations sur les inégalités, sous la direction de Philippe Aghion, je suis revenue à la Banque de France pour faire des recherches sur la croissance économique. Actuellement, mes travaux visent à comprendre comment stimuler au mieux l’innovation pour avoir un effet sur la productivité. C’est une question qui a des impacts très importants : en France par exemple, les dépenses publiques en recherche et développement représentent environ 18 milliards d’euros par an, dont 7 milliards d’euros pour le crédit d’impôt recherche.
Comment cet argent devrait-il être alloué pour obtenir des effets positifs sur l’innovation ? L’objectif est de parvenir à une « recette » relativement simple pour allouer ces fonds de recherche et développement. Pour y parvenir, nous avons par exemple travaillé sur le projet LabEx. Créé en 2010, il consistait à répartir 1,5 milliard d’euros de financement entre 171 laboratoires de recherche en France, les incitant à nouer des partenariats avec le secteur privé. Nous nous sommes rendu compte qu’en ciblant prioritairement les universités plutôt que les entreprises, nous permettons effectivement d’atteindre les entreprises spécifiques qui ont la plus forte capacité à collaborer avec les laboratoires de recherche et donc à accroître leurs efforts de recherche. ‘innovation.
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