Donald Trump a réitéré la fausse accusation de son camp selon laquelle les migrants mangent des « chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio (nord-est), ce mardi 10 septembre à Philadelphie lors du premier débat télévisé pour l’élection présidentielle américaine.
“A Springfield, ils mangent les chiens, les gens qui arrivent (les migrants, ndlr), ils mangent les chats. Ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C’est ce qui se passe dans notre pays”, a déclaré le candidat républicain et ancien président des Etats-Unis.
Plusieurs dirigeants républicains (dont le colistier de Donald Trump) ont colporté lundi une théorie, démentie par les autorités, selon laquelle des migrants haïtiens dans l’Ohio attaquaient des canards et des chats pour les manger.
Une campagne raciste même sur les réseaux sociaux
Face à ce qui est devenu en quelques heures une frénésie difficile à comprendre sur les réseaux sociaux, la police de la ville de Springfield, située dans cet État du Midwest, a dû réagir dans un communiqué.
« Nous tenons à préciser qu’il n’existe aucun rapport crédible ni aucune affirmation précise selon laquelle des animaux de compagnie seraient maltraités, blessés ou maltraités par la population immigrée », a-t-elle écrit.
L’idée selon laquelle les immigrés haïtiens sans papiers tuaient des chats ou des oiseaux pour se nourrir s’est répandue comme une traînée de poudre, le milliardaire Elon Musk et plusieurs personnalités trumpistes y ayant donné du crédit. De nombreux autres internautes ont dénoncé une dérive raciste qui s’inscrit dans une campagne électorale américaine ultra-polarisée.
Même le compte officiel des républicains de la très sérieuse commission judiciaire de la Chambre des représentants s’est joint au mouvement, en publiant une image, générée par l’intelligence artificielle, d’un Donald Trump protégeant un canard et un chaton dans ses bras.
Article original publié sur BFMTV.com