Trump promet des « déportations massives » à Springfield, où il a accusé les immigrés de manger des chats

“Criminels barbares”, “assassins et terroristes” : Donald Trump a redoublé ses attaques contre les migrants ce vendredi 13 septembre, accusant sa rivale démocrate Kamala Harris de vouloir transformer les Etats-Unis en “camp de réfugiés”, dans une campagne de plus en plus tendue pour la Maison Blanche.

« Les enfants américains sont à la merci de criminels barbares », a déclaré le candidat républicain à la présidentielle lors d’une conférence de presse dans son complexe de golf dans la banlieue de Los Angeles.

L’ancien président, qui a multiplié les diatribes, parfois fausses, contre les migrants toute la semaine, a une fois de plus évoqué l’affirmation fallacieuse et raciste selon laquelle les migrants haïtiens volent des chiens et des chats pour les manger dans la ville de Springfield.

« Nous allons organiser des expulsions massives » dans cette petite ville de l’Ohio, a promis le milliardaire républicain, feignant d’ignorer que beaucoup de ces migrants ont un permis de séjour.

« Tiers-Monde »

Lors de sa conférence de presse, le candidat républicain a accusé, sans preuve, son rival à l’élection de novembre d’avoir fait venir illégalement par avion “certains des pires meurtriers et terroristes”.

« Kamala va transformer l’Amérique en un camp de réfugiés du tiers-monde. C’est déjà en train de se produire dans une certaine mesure », a-t-il martelé dans un discours une fois de plus très décousu.

Le candidat républicain a placé l’immigration, une préoccupation majeure des électeurs selon les sondages, au cœur de sa nouvelle campagne pour la Maison Blanche. Tout comme il l’avait fait en 2016, lorsqu’il avait fait campagne sur son projet de mur à la frontière avec le Mexique.

S’il est élu le 5 novembre, il promet de lutter contre l’immigration illégale par des expulsions massives. Le tempétueux septuagénaire doit participer dans la soirée à un meeting dans le Nevada, un Etat de l’Ouest, où la question de l’immigration devrait à nouveau être longuement débattue.

Une militante d’extrême droite récemment vue dans son entourage de campagne, Laura Loomer, s’en est pour sa part violemment prise à Kamala Harris, dont la mère est indienne, en écrivant récemment sur X que si la démocrate gagnait, la Maison Blanche « sentirait le curry ».

Kamala Harris sera vendredi dans l’État pivot, peut-être le plus crucial de l’élection présidentielle : la Pennsylvanie, avec ses 19 grands électeurs.

Théorie du complot

La vice-présidente n’a pour l’instant pas réagi aux propos de sa rivale. Lorsque Donald Trump a évoqué la théorie du complot sur les animaux de compagnie lors de leur débat télévisé mardi, elle a répondu en secouant la tête avec véhémence, l’air à la fois amusé et indigné.

Cette fille d’une mère indienne et d’un père jamaïcain, première femme vice-présidente des Etats-Unis, ne s’est jamais livrée à des attaques visant son identité depuis le début de sa campagne, menée de manière très méthodique et avec une position résolument centriste.

Jeudi, la démocrate de 59 ans a prononcé son discours bien préparé en Caroline du Nord, un autre État pivot du Sud historique américain, sur la côte atlantique.

« Il est temps de tourner la page » sur Trump, a-t-elle martelé, promettant de défendre la classe moyenne et le droit à l’avortement.

Une fois de plus, Kamala Harris, qui s’est lancée dans la course avec fracas après le retrait du président Joe Biden il y a moins de deux mois, a insisté sur le fait que l’élection serait « très serrée » et qu’elle n’était « pas la favorite ».

La candidate, qui a dominé de toute évidence son adversaire lors du débat de mardi, ne pourra pas compter sur une nouvelle confrontation de ce type pour lui redonner de l’élan : Donald Trump s’est en effet opposé à une revanche jeudi.

Dans une Amérique qui semble désormais irrémédiablement divisée politiquement, les deux candidats sont au coude à coude dans les sondages.

Comme en 2016 et 2020, tout devrait donc se jouer par quelques dizaines de milliers de voix d’électeurs indécis dans six ou sept États stratégiques, quel que soit le nombre total de voix au niveau national, puisque l’élection se déroule selon le principe du suffrage universel indirect.

Article original publié sur BFMTV.com

Anna

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