Trump veut charger Musk d’un « audit » de l’État américain pour le « réformer » en profondeur

Le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump a annoncé jeudi que, s’il était élu, il confierait au milliardaire Elon Musk, dont il est proche, un “audit” de l’Etat en vue de le “réformer” en profondeur.

“Sur les conseils d’Elon Musk (…) je vais établir une commission gouvernementale pour mener un audit complet des finances et des performances de l’ensemble du gouvernement fédéral, en vue de faire des recommandations pour des réformes drastiques”, a déclaré l’ancien président des Etats-Unis devant un club d’économistes et de milieux d’affaires à New York.

Ce n’est pas la première fois que le tribun républicain de 78 ans indique qu’il aimerait voir Elon Musk, dont il est proche, à ses côtés dans une éventuelle nouvelle administration, s’il est réélu le 5 novembre.

Mais Donald Trump n’a jamais été aussi précis sur les tâches qu’il veut confier au patron de Tesla, de SpaceX et du réseau social X.

“Nous devons le faire, nous ne pouvons pas continuer comme ça. Et Elon (Musk) a accepté de diriger cette” commission, a martelé le dirigeant conservateur, pilonnant le programme de son adversaire démocrate Kamala Harris et la “catastrophe économique” provoquée selon lui par le gouvernement du président Joe Biden.

– “Nation en faillite” –

« Nous sommes en crise économique, une nation en faillite, une nation en grave déclin », a encore déclaré Donald Trump, qui n’a cessé – avant son arrivée à la Maison Blanche et depuis son départ – de peindre la première puissance mondiale sous un jour négatif.

L’actuel vice-président Harris et candidat à l’élection « veut quatre années supplémentaires pour mettre en œuvre un programme de gauche radicale qui représente une menace fondamentale pour la prospérité de chaque famille américaine et pour l’Amérique dans son ensemble », a-t-il ajouté.

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Sans se prononcer sur le fond des réformes prônées par M. Trump, Carl Tobias, professeur de droit à l’université de Richmond en Virginie, a prédit qu’une nomination d’Elon Musk se heurterait à « l’opposition du Congrès et de nombreux autres groupes et personnalités ».

“Il y aurait aussi toutes sortes de conflits d’intérêts, notamment économiques, compte tenu des affaires qui lient les deux dirigeants”, a fait valoir auprès de l’AFP l’avocat, qui estime que “les actionnaires des sociétés cotées d’Elon Musk entameraient des procédures judiciaires”.

Développant dans un discours décousu quelques axes de ce que serait son programme économique s’il revenait à la Maison Blanche, Donald Trump a également promis de faire « des États-Unis la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies ».

Alors qu’il s’exprimait à New York, moins d’une semaine avant un débat très attendu le 10 septembre avec sa rivale Kamala Harris, cette dernière se trouvait en Pennsylvanie, un État industriel du nord-est, peut-être le plus crucial dans l’élection entre républicains et démocrates.

Donald Trump a gagné d’un cheveu en 2016 et Joe Biden d’un cheveu en 2020.

« Nous veillerons à ce que l’Amérique dispose d’une industrie sidérurgique géante, d’une industrie de l’aluminium, d’une base manufacturière et d’une industrie de défense », a également promis M. Trump.

« Certains appellent cela du nationalisme économique. Moi, j’appelle cela du bon sens. J’appelle cela l’Amérique d’abord », a conclu le dirigeant considéré comme un adepte du protectionnisme.

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