Ayachi Zammel, candidat à l’élection présidentielle en Tunisie, a été condamné, mercredi 25 septembre 2024, à six mois de prison ferme pour falsification de documents, a indiqué son avocat, une peine qui s’ajoute aux vingt mois de prison ferme qui lui avaient déjà été infligés il y a une semaine.
Cette condamnation intervient à quelques jours du scrutin du 6 octobre, que l’opposition et la société civile jugent déjà truqué en faveur du président sortant Kaïs Saïed, qui se représente.
L’avocat d’Ayachi Zammel, Abdessattar Massoudi, a dénoncé une décision “injuste” et un “rembourrage”. « Mais nous défendrons ses droits jusqu’à la dernière minute. »il a ajouté.
Accusé de faux parrainages
Ayachi Zammel, chef du parti d’opposition Azimoun, a été arrêté il y a deux semaines pour falsification de bulletins de parrainage, ce qu’il nie. Il est l’un des trois candidats à la présidentielle en Tunisie, avec Kaïs Saïed et Zouhair Magzhaoui.
Trois autres candidats ont été disqualifiés par la commission électorale ce mois-ci.
Kais Saied, président démocratiquement élu en 2019, a dissous le Parlement deux ans plus tard, limogé le gouvernement et dirige depuis le pays par décret. Il a déclaré l’année dernière qu’il ne remettrait pas le pays à « non-patriotes » et présente ses mesures comme essentielles à la lutte contre la corruption.