un agent de déchetterie agressé par des voleurs de ferraille

Le Figaro Bordeaux

Deux agents de la déchetterie de Béguey, en Gironde, fermaient tranquillement les locaux lorsque l’un d’eux a aperçu deux camionnettes blanches stationner à proximité. Dans l’une d’elles, l’un des agents a reconnu le visage d’une personne soupçonnée de vol régulier de ferraille collectée par le service du syndicat de gestion des déchets de l’Entre-deux Mers (Semoctom). Il n’a pas fallu longtemps pour que son mauvais pressentiment se confirme. Alors qu’il se dirigeait en voiture vers son domicile, cet agent s’est retrouvé malgré lui engagé dans une course-poursuite furieuse. Poursuivie par une camionnette à l’arrière, tandis que la seconde positionnée à l’avant tentait de l’écraser, la victime a été contrainte de s’arrêter deux kilomètres plus loin, près de Rions.

Armé de barres de fer et crachant sur son véhicule selon nos sources, confirmant une information de Sud-Ouest les individus l’ont alors menacé. « Ils lui ont ouvertement dit qu’ils n’aimaient pas que les caisses de ferraille soient enlevées tous les soirs »explique à Figaro Élodie Bittard, directrice générale de la Semoctom. La déchetterie a récemment décidé de vider le bac à ferraille tous les soirs afin d’éviter les vols. Alors que 10 à 15 vols et intrusions étaient signalés chaque jour, 12 tonnes supplémentaires ont été récoltées depuis avril. « Si les vols de matériels sont importants, l’insécurité de nos agents l’est encore plus »réagit Élodie Bittard en dénonçant « une montée en puissance » de cette insécurité. Ce samedi soir, seul le “sang-froid” de l’agent, qui a réussi à faire demi-tour pour perdre ses poursuivants, a permis d’éviter un drame.

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Intimidation

« Une telle violence et de tels actes sont tout simplement inacceptables et intolérables. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire et nous appelons la police, la préfecture et la justice à faire en sorte que les faits soient sanctionnés. », a déclaré Jean-François Auby, le président de la Semoctom, quelques jours après les événements. Pour le syndicat de gestion des déchets, qui a fermé la déchetterie pendant une journée et a affecté un agent de sécurité lors de la fermeture pour les jours suivants, un “travail collectif” est désormais nécessaire de protéger les déchetteries, devenues le « cibles » régulière et quotidienne de ces actes.

Le policier agressé a depuis porté plainte. L’enquête a été confiée à la brigade Cadillac de la gendarmerie de Gironde.