Un ancien de M6 et BFM Business proposé par la France pour la présidence de TV5 Monde

Un ancien dirigeant de M6 et de BFM Business, Kim Younes Charbit, sera proposé par la France pour succéder à Yves Bigot à la présidence de TV5 Monde, a indiqué mardi la chaîne francophone à l’AFP, confirmant une information de Télérama.

Sa candidature sera soumise aux autres pays actionnaires de la chaîne internationale lors d’un conseil d’administration le 2 octobre, à l’issue duquel elle pourrait être officiellement nommée PDG, selon TV5 Monde.

Depuis sa création en 1984, TV5 Monde a toujours été présidée et dirigée par des Français, la France contrôlant, via différentes sociétés publiques – dont France Télévisions – plus de 60% de son capital, également partagé entre des sociétés publiques belges, suisses, canadiennes, québécoises et monégasques.

Diplômée d’HEC, Kim Younes Charbit, 42 ans, a rejoint la direction des programmes de M6 en 2008, puis M6 Publicité, où elle a dirigé le département marketing, innovation et communication jusqu’en 2019 et sa nomination comme directrice générale de la chaîne BFM Business.

À ce poste depuis moins d’un an, elle dirige depuis 2020 la société de production Elvie, qu’elle a fondée.

Sa nomination comme candidate intervient après plusieurs mois de crise au sein de la chaîne et le limogeage cet été de la directrice de l’information Françoise Joly.

Fin mai, son PDG Yves Bigot a annoncé qu’il ne serait pas reconduit et qu’il démissionnerait le 30 juin, cinq mois avant la fin de son mandat.

Les ministères français de la Culture et des Affaires étrangères avaient lancé quelques jours plus tôt un appel à candidatures inédit pour son poste, clôturé le 9 juin.

L’actuel secrétaire général du groupe public France Télévisions, Christophe Tardieu, assure l’intérim depuis le 1er juillet.

Son successeur devra s’attaquer au plan stratégique 2025-2028, qui prévoit l’entrée de sept pays africains (Bénin, Gabon, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville) dans le capital de la chaîne et suscite des inquiétudes en interne concernant la liberté de la presse, selon plusieurs médias.

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