Un archéologue a trouvé les traces de 200 survivants de l’éruption qui a enterré Pompéi

On parle souvent des habitants de Pompéi qui ont péri lors de la terrible éruption du Vésuve en l’an 79. Cependant, beaucoup ont pu fuir dès les premières heures de la catastrophe. Un chercheur s’est ainsi lancé sur les traces de ces survivants.

Il y a près de 2 000 ans maintenant, le Le mont VésuveLe mont Vésuve a explosé violemment, carbonisant et engloutissant plusieurs villes dans les cendres, dont Pompéi et Herculanum. Si au moment du drame, Pompéi devait abriter environ 30 000 personnes et Herculanum près de 5 000, seuls quelques milliers de corps ont été retrouvés pétrifiés dans les ruines de ces anciennes cités romaines. Mais il est certain que le nombre de victimes était bien plus élevé. Certains estiment qu’il pourrait s’agir d’environ 15 000 personnes.

Des indices qui suggèrent une fuite massive de la population

Quel que soit le chiffre exact, la catastrophe n’a cependant pas entraîné l’éradication totale de la population. De nombreux indices montrent que de nombreuses personnes ont pu fuir dès le début de l’éruption. Pline le Jeune, qui a été témoin de l’éruption de loin, raconte l’envoi de flottes de secours pour évacuer les habitants. Son oncle, Pline l’AncienPline l’Ancien, périra également lors d’une expédition de ce genre. Mais combien ont pu fuir, par ce biais ou par un autre ?

Ce qui est sûr, c’est que l’absence de nombreux objets témoigne d’une fuite d’une grande partie de la population. Dans les écuries des bâtiments, aucune trace de restes de chevaux ou de charrettes. Dans les ports, pas d’épaves de bateaux. Et dans les coffres-forts retrouvés dans les maisons, ni bijoux ni argent. Si certains habitants ont été piégés, il semble clair qu’une bonne partie de la population a pu fuir dans les premières heures de l’éruption, emportant au moins quelques biens de valeur. Mais où sont-ils allés ensuite ?

Les personnes déplacées visiblement accueillies et intégrées dans les villes voisines

Dans un article publié sur le site La conversation, Steven Tuck de l’Université de Miami, explique avoir retrouvé les traces de plus de 200 survivants ayant trouvé refuge dans 12 villes de la région de Pompéi. Pour ses recherches, il a essayé de trouver des personnes portant des noms de famille typiques de Pompéi et d’Herculanum, comme Numerius Popidius ou Aulus Umbricius, qui auraient figuré dans les registres des villes romaines de la région après la catastrophe.

Et beaucoup d’entre eux semblent avoir cherché refuge dans les villes environnantes, où ils furent visiblement bien accueillis. Il est à noter que le gouvernement de Rome semble s’être impliqué dans l’accueil de ces personnes déplacées et leur intégration, notamment en participant au constructionconstruction de nombreuses propriétés et infrastructures.