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WEEK-END 20h
Naples affiche fièrement les exploits de son club de football, mais ce que l’on sait moins, c’est que cette ville du sud de l’Italie est aussi la championne incontestée du trafic de faux billets. Tous ceux qui voyagent en Europe viennent de Naples. Et les petits commerçants sont parmi les premiers à en payer le prix. Parce que presque tous les paiements ici sont effectués en espèces. Résultat : le passage des billets au détecteur est devenu automatique pour Pasquale Vollero, buraliste. L’appareil sonne plusieurs fois par mois. « Cela nous évite d’arriver à la banque avec des billets contrefaits qui sont détruits et pour lesquels nous ne sommes pas remboursés. Donc nous sommes les premiers perdants si nous ne les repérons pas. »dit-il dans le reportage de 20 heures de TF1 ci-dessus.
Avec leur méthode d’impression, ils réussiront même à reproduire des éléments pointus, destinés à garantir la sécurité du billet.
Capitaine Assunta Arianna-Siracusa de l’Unité de Police Économique et Financière
Il faut dire que les contrefacteurs sont de plus en plus efficaces. Début mai, la brigade spécialisée de la police financière a mis la main sur une imprimerie clandestine en train de produire des billets de 50 euros. Les planches sont encore fraîchement annotées. Par exemple, on peut lire : « augmenter la dose de rouge, jaune plus chaud ». La police a saisi l’équivalent de 48 millions d’euros. Et les billets sont particulièrement bien imités. “C’est un excellent produit, même malgré le grammage du papier. Ce sont vraiment des experts”admet le capitaine Assunta Arianna-Siracusa de l’unité de police économique et financière.
Ces contrefacteurs appartiennent au Groupe Napoli, surnom donné à un petit groupe de criminels spécialisés dans la contrefaçon de billets et concentrés à Naples et dans sa région. « Avec leur méthode d’impression, ils parviendront même à reproduire des éléments pointus, destinés à garantir la sécurité du billet. Par exemple, le visage de l’Europe en filigrane. Sur ces planches, il est reproduit grâce à une impression particulière”, précise le capitaine. Sept personnes ont été arrêtées, cette fois avant que les contraventions ne soient libérées.
Mais comment les imprimeurs parviennent-ils alors à vendre ces billets ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, cela s’est fait presque sous le nez des autorités. C’était au milieu d’un marché que les gens pouvaient venir se procurer des faux billets. Plus précisément, dans un magasin, aujourd’hui fermé, qui était ouvert huit heures par jour, et où il suffisait de débourser en moyenne 5 euros pour obtenir un faux billet de 50.
Bien entendu, les riverains n’avaient rien vu ni entendu. “Je ne me souviens pas de ce qu’il y avait là. Je suis tombé, ma tête s’est cognée. Depuis, j’ai tout oublié. Je ne sais même plus comment je m’appelle.”, ironise un jeune homme. L’enquête a en effet démontré l’influence d’un clan de la Camorra, la mafia napolitaine. C’est la brigade du lieutenant-colonel Lorenzo Marinaccio qui a fermé le magasin après plus d’un an d’enquête. «C’est Maradona. Et c’est Pelé. »il montre dans le reportage de TF1.
Ce sont les noms de code donnés aux fausses dénominations. Leurs acheteurs ne se limitaient pas aux Italiens. « Cinq ressortissants français ont été arrêtés en flagrant délit sur notre territoire. Au total, 200 000 euros de faux billets leur ont été confisqués. L’un d’eux à lui seul avait 90 000 euros sur lui. » il dit.
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Par Clément Mazella Publié le 18 septembre 2024 à 19h06 Voir mes actualités Suivez l'actualité du rugby En une minute,…
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