« Un changement radical est impératif pour s’attaquer aux causes profondes de la dégradation de l’environnement »

LL’état de l’environnement mondial est une source de préoccupation croissante, de nombreux éléments indiquant la nécessité urgente de réponses politiques globales. Confrontés à des défis multiples et souvent interconnectés, les décideurs recherchent des réponses guidées par des évaluations scientifiques. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sont des piliers de cette entreprise, fournissant des perspectives sur l’état de l’environnement et éclairant les décisions politiques dans le monde entier.

Le bien-être des sociétés humaines a été principalement compris en termes de croissance économique et de développement matérialiste. Il a fallu quelques siècles pour réaliser pleinement que la dégradation de l’environnement était inextricablement liée à une perte de bien-être humain à toutes les échelles, du local au mondial. De plus, comme le souligne le premier rapport du Groupe d’experts international sur le progrès social de 2018, même si la « taille du gâteau » est importante – la croissance économique a contribué à sortir les gens de la pauvreté – il est devenu clair que ce qui compte, c’est la manière dont le gâteau sera distribué. est partagé!

La conservation de la nature est devenue essentielle pour garantir non seulement la qualité de vie, mais aussi la durabilité de cette qualité de vie à laquelle aspirent toutes les sociétés humaines. Une telle qualité de vie présuppose l’accès à une eau potable propre et salubre ; l’air pur; une alimentation saine et adéquate ; énergie propre pour la cuisine, le chauffage et l’éclairage ; et la sécurité face aux catastrophes. Il est clair que si 75 % de la population mondiale ne dispose pas de ces éléments de base, cela signifie que l’air, l’eau, la terre et l’énergie ne sont pas gérés correctement et nécessitent une action urgente.

Alors que le monde examine le bilan des actions environnementales et de développement, la question du progrès sociétal est primordiale. Si, historiquement, le lièvre du développement devait répondre aux attentes de la société et que la tortue de l’environnement les rattrapait d’une manière ou d’une autre, les deux doivent désormais aller de pair, et rapidement.

Manque de volonté politique

Au cœur de ces défis se trouve une interconnexion fondamentale entre le changement climatique et la perte de biodiversité, chaque phénomène exacerbant les impacts de l’autre. La perte de biodiversité compromet la résilience des écosystèmes au changement climatique, tandis que le changement climatique menace à son tour la biodiversité en détruisant et en altérant les habitats.

Il vous reste 56,08% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.