Ségurant, le chevalier au dragon, oublié des légendes arthuriennes, refait surface grâce à Emanuele Arioli. Une exposition permanente dévoile le fruit de dix années de recherche au Château de Comper en Bretagne.
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C’est l’histoire d’une épée, d’un écuyer et d’un vaillant chevalier, jusqu’ici perdus sous la poussière du temps. Dans un mystérieux château de Comper, perché dans une forêt bretonne, une exposition permanente, au centre de l’imaginaire arthurien, laisse place à une légende oubliée. : celui de Ségurant, le chevalier au dragon.
Ségurant n’a pas volé ce surnom. Un jour, alors qu’il combat les Chevaliers de la Table Ronde lors d’un tournoi à Winchester, la fée Morgane l’envoûte. Elle invoque un gigantesque dragon, le héros plonge alors fatalement dans une obsession du monstre, oubliant tout le reste. Ironiquement, le chevalier amnésique fut, à son tour, oublié. Il a fallu attendre qu’Emanuele Arioli, chercheur passionné en littérature médiévale, la remette en lumière.
Ségurant, le chevalier au dragon, personnage des légendes arthuriennes, était oublié depuis des siècles. (FRANCE 3 BRETAGNE / N. Corbard / S. Izad / G. Hamon)
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C’est en 2010 que cet érudit passionné de littérature médiévale tombe sur un manuscrit mentionnant le chevalier dragon autrefois perdu dans les méandres de la légende arthurienne. Le jeune archiviste a parcouru ces parchemins pendant une dizaine d’années pour en retrouver la trace.
Dans ces pages jaunies par le temps, l’histoire en vieux français lui est difficile à retranscrire, mais interpellé par les textes, il persiste et mène une quête à travers l’Europe.
Une découverte majeure
Il pense avoir retrouvé l’un des innombrables personnages secondaires qui peuplent la légende arthurienne, mais le chevalier Ségurant, loin d’être un figurant, s’avère être au milieu. Âge l’un des personnages principaux du mythe, égal à Tristan, Lancelot ou Gauvain. Le chevalier du dragon, autrefois le plus vaillant de tous, voit enfin sa mémoire restaurée après une longue éclipse.
Aujourd’hui, un manuscrit, un roman et des albums illustrés à travers les aventures de différentes époques et pays ont vu le jour. Ce travail de recherche a également donné lieu à un documentaire sur la propre histoire de l’inventeur.
“Ce fut une découverte exceptionnelle pour moi de retrouver les aventures d’un nouveau chevalier de la Table Ronde, ce manuscrit a bouleversé ma vie”, dit Emanuele Arioli.
L’exposition permanente est visible jusqu’à la fin de la saison 2026. Mais d’ici là, plusieurs événements seront organisés, comme une rencontre avec Emanuele Arioli, les 11 et 12 en mai prochain, suivi d’un conte musical cet été au Centre Arthurien de Concoret dans le Morbihan. De quoi ravir les visiteurs.