Israël rend hommage à ses soldats morts depuis la naissance du pays, à l’occasion de Yom Hazikaron. Depuis la guerre du Kippour en 1973, l’État juif n’a jamais connu un bilan aussi lourd que ces derniers mois. Plus de 600 soldats ont perdu la vie depuis l’attaque du Hamas. La majorité dès le 7 octobre, les autres dans les combats à Gaza. Un collectif de parents de militaires dit « stop ».
Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhélifa
Alors que le pays s’enlise dans une guerre qui semble sans fin, ces parents refusent » le sacrifice inutile » de leurs enfants. ” Mon fils est soldat “, raconte Anat Mogilner, mère de quatre enfants. L’une d’elles est déployée dans Gaza depuis le début de la guerre. ” Il a 21 ans. Il est allé à Jabaliya. Et il a également participé à la dernière opération qui a visé l’hôpital al-Chifa. “, Elle ajoute.
Les militaires ont un devoir de réserve. Ils ne peuvent pas s’exprimer librement. ” Nous, parents, sommes donc leurs porte-parole », dit Anat. ” On le voit bien : cette guerre n’a pas d’objectif précis. Le gouvernement n’a pas de plan, il ne prépare pas le lendemain. Nos enfants risquent de payer de leur vie ce manque de vision de nos dirigeants. Et en tant que parents, nous ne pouvons pas l’accepter », témoigne Anat.
“ Ce sera aussi un piège mortel pour les soldats qui y entreront. »
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