C’était le 6 février 2023, ce jour-là, un séisme particulièrement violent frappait le sud de la Turquie et le nord de la Syrie, faisant près de 60 000 morts, en grande majorité du côté turc. L’une des pires catastrophes naturelles de l’histoire du 21e siècle. Un bilan dû en partie à la mauvaise qualité de la construction, de nombreux bâtiments ne respectant pas les normes antisismiques en vigueur. Ce vendredi 27 octobre, un entrepreneur a même été condamné à 856 ans de prison.
96 personnes sont mortes après l’effondrement de l’immeuble de 14 étages où elles vivaient à Adana, à moins de 200 kilomètres de l’épicentre. Un seul résident a survécu.
La ville avait été relativement épargnée par les secousses, mais l’enquête a révélé de nombreuses irrégularités dans la construction du bâtiment, depuis les colonnes censées soutenir l’édifice jusqu’à la qualité du béton utilisé.
L’homme s’est enfui le même jour vers la partie turque de l’île de Chypre avant de se rendre aux autorités. Sa peine exemplaire de plus de 800 ans de prison est à la hauteur de l’émotion suscitée par le séisme, comme lui plus de 250 personnes ont été arrêtées dans les semaines qui ont suivi la catastrophe.
Entrepreneurs, promoteurs, inspecteurs… Mais presque aucun fonctionnaire, aucun responsable politique, aucun élu local, pourtant eux aussi sont pointés du doigt pour avoir accordé des permis de toutes leurs forces.
L’homme condamné ce vendredi s’est également défendu en affirmant que la construction avait été approuvée par les autorités. Mais dans la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, il n’est évidemment pas question de pointer les responsabilités du pouvoir.
En savoir plus sur RFI