Un fabricant de pesto à l’ail des ours interrogé par la justice

Le fabricant de conserves de pesto à l’ail des ours, à l’origine de plusieurs cas de botulisme, a été interrogé jeudi dans le cadre de l’enquête judiciaire en cours, a annoncé vendredi le parquet de Tours, tandis que cinq personnes sont placées en garde à vue. “toujours hospitalisé”. “Le fabricant du produit incriminé à ce stade a été entendu hier (jeudi) sur les procédés qu’il met en œuvre pour fabriquer, stériliser, conserver et commercialiser sa production”a indiqué Catherine Sorita-Minard, procureure de la République de Tours, sur X (ex-Twitter).

Des examens médico-légaux seront ordonnés, « notamment sur le matériel utilisé et les pots de pesto qui ont été récupérés dans le cadre de l’enquête »a ajouté le magistrat. Les enquêteurs tentent d’identifier les acheteurs de ces pots « sur la base des éléments fournis par le fabricant (…) »selon la même source. « Cinq personnes sont toujours hospitalisées et reçoivent des soins médicaux. Je n’ai pas connaissance d’autres cas d’empoisonnement formellement identifiés à ce jour. »a déclaré Catherine Sorita-Ménard.

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Plus de 600 pots vendus

Deux couples se sont présentés aux urgences samedi, suivis dimanche par une cinquième personne, tous âgés d’une trentaine d’années, après avoir participé au même “repas d’anniversaire” en Indre-et-Loire, selon les autorités, qui avaient indiqué mardi qu’ils étaient tous en réanimation. Jeudi, le Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur a confirmé la présence de la bactérie du botulisme dans le pesto à l’ail des ours de la marque « Ô petits oignons » consommés par ces trentenaires. Au total, 600 bocaux vendus entre fin mars et début septembre sur les foires de la région sont recherchés par les autorités dans toute la France.

Les personnes ayant consommé le produit et présentant des symptômes évocateurs de botulisme doivent immédiatement contacter leur médecin ou appeler le 15, ont rappelé jeudi les autorités sanitaires. Le botulisme est une maladie neurologique rare et grave, mortelle dans 5 à 10 % des cas, provoquée par une toxine très puissante produite par une bactérie qui se développe dans les aliments mal conservés faute de stérilisation suffisante. En septembre 2023, seize clients, dont une femme qui en est décédée, ont été identifiés comme « cas suspects de botulisme » après avoir mangé des sardines en conserve maison dans un restaurant touristique du centre de Bordeaux.