Au moins 61 personnes sont mortes, 27 sont portées disparues et des centaines ont été blessées à la suite de la répression des manifestations de juin et juillet au Kenya, selon une plateforme de plusieurs organisations de la société civile kényane, dont Amnesty International. Elles ont publié mardi leur rapport sur le mouvement de protestation contre la loi de finances et sa répression.
Avec notre correspondant à Nairobi, Gaëlle Laleix
Pendant les manifestations, le collectif Medics for Kenya avait installé un poste médical dans le centre de Nairobi. Et pendant qu’ils étaient là, les médecins ont soigné ” de nombreuses lacérations, blessures par balle ou par projectile “, explique Christine Amondi, membre de l’ONG.
Pour elle, il ne fait aucun doute que les blessures qu’elle a soignées démontrent un usage excessif de la violence de la part de la police. Vu le nombre de personnes qui ont perdu des doigts à cause des gaz lacrymogènes, il est clair que ces armes ont été utilisées à mauvais escient. Notre poste de secours se trouvait à côté d’une station-service. Mais si vous tirez continuellement des gaz lacrymogènes sur une station-service, vous risquez un incendie. Que voulez-vous ? Combien de vies voulez-vous risquer ? ” gronde-t-elle.
Mardi, devant le ministère de la Justice, des familles ont tenté de remettre une liste de victimes aux autorités. Elles ont été dispersées par la police.
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