Des élus de l’opposition affirment que Florian Grill leur a caché la mort par noyade d’un diplômé de 13 ans à Futuna. Ce dernier réfute, copie de PV à l’appui. L’enquête n’a d’ailleurs pas encore permis de déterminer si ce drame était lié à ce stage de rugby.
L’élection à la présidence de la FFR approche et les attaques se multiplient. Lundi, dans une lettre obtenue par Le Figaro, 16 membres de l’opposition ont démissionné du Comité directeur, deux semaines après qu’Alexandre Martinez, transfuge de l’équipe Laporte, ait déjà fait de même.
Parmi les raisons invoquées pour cette démission collective, ils citent une volonté de dissimuler l’équipe en place après la disparition tragique, le 22 mai 2024, d’un jeune licencié d’un club de la commune de Sigave, sur l’Île de Futuna. Jessop, 13 ans, s’est noyé lors d’un camp de rugby.
« Nous avons appris par hasard ces derniers jours qu’un drame avait frappé un de nos enfants à notre insu. (…) Plus de quatre mois plus tard l’information nous est parvenue par un canal personnel regrettant le manque de soutien de la famille et du club de la part de la FFR ! »
Les démissionnaires de l’opposition affirment que Florian Grill a pris conscience de ce drame dans les heures qui ont suivi sans en informer le Comité Directeur de la FFR, “comme si la mort d’un de nos enfants n’était pas de notre responsabilité”.
Une accusation que l’intéressé réfute. Le président de la FFR assure au Figaro que cette disparition a été évoquée lors du Bureau fédéral (où ne siège aucun des 16 membres démissionnaires du Comité directeur) du 22 mai et que le procès-verbal de cette réunion a été validé par le CD le 14 juin. “sans aucune question”.
Le candidat à sa réélection affirme également qu’Etuato Mulikihaamea, élu démissionnaire de l’opposition, a été le premier informé de cette tragédie et que la cellule de « prévention et protection des populations rugbystiques »dont le chef est également un élu de l’opposition, a été dûment informé les jours suivants.
Florian Grill précise au Figaro que le club polynésien n’a toujours pas fait de déclaration d’accident, l’enquête n’ayant pas encore déterminé si ce drame s’est produit ou non dans le cadre de ce stage de rugby. « Nous avons très peu d’informations sur les circonstances de ce décès. Il n’y a aucune certitude, jusqu’à présent, que ces événements se soient déroulés sous l’égide de la FFR.. Soulignant également que la Fédération “ne communique pas sur chaque drame touchant ses licenciés”.
Ces révélations interviennent moins de deux mois après la disparition en mer du jeune rugbyman Medhi Narjissi lors d’un rassemblement de l’équipe de France des moins de 18 ans en Afrique du Sud. Le Toulousain, piégé par les courants, a été emporté vers le large lors d’une séance de récupération organisée par la direction sur une plage réputée dangereuse à proximité du cap de Bonne-Espérance.
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