La FUP, petit nom de Le franchissement urbain Pleyel, inauguré jeudi 16 mai, après trois décennies d’attente, n’est pas un pont comme les autres. Elle enjambe, à Saint-Denis, au nord de Paris, la plus grande ligne ferroviaire d’Europe, et la plus fréquentée aussi. Ce faisceau est même le troisième plus fréquenté au monde, après celui de Chicago et de Tokyo. Quarante-huit voies au total : douze réservées aux TER, TGV, RER direction nord et trente-six autres rattachées au technicentre de Landy, pour l’entretien et la réparation des trains.
La nature et la multitude des itinéraires que traverse ce pont d’un demi-kilomètre sont l’une des raisons pour lesquelles le financement a pris autant de temps. Pourtant, la FUP participe depuis 1991 au grand projet urbain de la Plaine Saint-Denis (Hippodamos 93), dont l’architecte urbaniste Yves Lion est l’un des principaux coordinateurs.
Il s’agit de transformer le cadre de vie de cette ceinture industrielle, où vendeurs et casseurs de voitures se sont installés. Mais construire au-dessus des voies ferrées est un véritable casse-tête. Le chantier ne peut avancer que la nuit ou pendant les longs week-ends, lorsque la circulation ferroviaire est totalement coupée.
Parce qu’elle dessert la gare principale du soixante-huit du Grand Paris Express, parce qu’elle crée (enfin) un quartier de plusieurs morceaux, cette structure de 240 millions d’euros, légèrement courbée, « est majeur », acquiesce Paul Lecroart, urbaniste à l’Institut Paris Région. C’est l’arrivée du nouveau métro qui l’a rendu incontournable. Il relierait la gare RER D Stade-de-France – Saint-Denis à la gare Saint-Denis-Pleyel, futur « Châtelet-les-Halles du Grand Paris », là où doivent finalement se croiser les lignes 14, 15, 16 et 17 du métro. La candidature aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a tout accéléré : en permettant de rejoindre la ligne 14 du métro en moins de vingt minutes, et la ligne 13 en quelques minutes de plus, la passerelle faciliterait l’évacuation du Stade de Paris. France.
Pour une fois, l’idée de combler une fracture territoriale, cette notion si chère aux urbanistes, n’est pas galvaudée. Le XXe siècle a posé tant de réseaux sur la Plaine de France – autoroute, voies ferrées, canaux, industries et entrepôts associés – qu’il n’existe aujourd’hui, entre la Porte de Paris à Saint-Denis et la Porte de La Chapelle, qu’un seul axe permettant le passage d’est en ouest : la rue du Landy, dans laquelle s’engouffrent les bus de la ligne 353 (Saint-Denis-Université – Stade-de-France) et les initiés de grandes tablées du Roi du couscous. Cela reviendrait à n’avoir qu’une seule rue est-ouest entre la porte de La Chapelle et la place de la République, au cœur de la capitale.
Il vous reste 46,67% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
"Je constate que mon nom rencontre une opposition au sein du NFP. Tout cela ne me semble plus conduire à…
À Los Angeles, aux États-Unis, un livreur UPS a voulu gagner du temps en jetant le colis qu'il devait livrer…
Kate Middleton et le prince William ont publié sur leurs réseaux sociaux officiels une photo inédite de leur fils aîné,…
DAZN diffusera la Ligue 1 la saison prochaine. Le groupe média a obtenu 8 des 9 matchs hebdomadaires de Ligue…
(AOF) - Les Bourses européennes sont en hausse au lendemain de la décision de Joe Biden de se retirer de…
"Après une longue séance de brainstorming et en accord avec Pascale de La Tour du Pin", a commencé Cyril Hanouna,…