Leur idée de rétablir des cabines téléphoniques en France a fait le buzz dans la presse locale et sur les réseaux sociaux. Dans les locaux de Commown, société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) basée à Strasbourg, Adrien Montagut, 37 ans, l’un des fondateurs, se dit surpris par cet engouement : « Notre objectif est d’élever le débat, donc c’est une réussite. » Ce qui ne rend pas leur proposition moins concrète : « Nous allons concevoir un prototype qui pourra être testé à Strasbourg en 2025. Le tout sera open source pour être diffusé dans le reste du pays. »
C’est en avril dernier que le projet a vu le jour. Commown, fournisseur alsacien d’appareils électroniques conçus pour avoir une empreinte environnementale moindre, s’associe alors à TeleCoop, opérateur télécom coopératif se réclamant de la transition écologique, pour déployer de nouveaux types de cabines téléphoniques.
Ce dernier serait équipé d’un téléphone, mais aussi d’une tablette, d’une connexion Internet et pourrait envoyer des SMS. Une toute première « cabine de démonstration » devrait être installée à Strasbourg lors de la Semaine européenne du numérique responsable, du 17 au 22 juin, avant de passer l’année prochaine à la cabine de test entièrement équipée.
Objectifs multiples
Les objectifs du retour des cabanes : « C’est d’abord une manière de remettre en question le monopole du smartphone et la surabondance d’objets connectés dans notre quotidien. Les appels et SMS seront gratuits, c’est donc aussi un outil de lutte contre la fracture numérique. Tous nos concitoyens n’ont pas les moyens de payer un forfait ou de disposer d’un téléphone.», explique M. Montagut. Enfin, installer en priorité des cabines téléphoniques autour des établissements scolaires permettrait d’allonger l’âge d’équipement du premier téléphone.
Depuis 2015, et la loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, qui dispense les communes couvertes par la 2G ou la 3G d’être équipées de « cabines téléphoniques », les cabines téléphoniques sont devenues plus rares. A l’époque, il y avait encore 40 000 cabanes en France. À la mi-2024, il n’en reste plus que trois opérationnels en France. Et même dans ce cas, ils ne peuvent recevoir que des appels.
La mise en lumière du projet ravit le codirecteur de Commown, également docteur en chimie organique : « On nous propose des usages et des lieux auxquels nous n’avions pas pensé ! » L’économie de la mutualisation est en effet le cheval de bataille de l’entreprise, créée en 2018, qui souhaite « remettre la technologie et le numérique à la place qui leur revient ».
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Leur idée de rétablir des cabines téléphoniques en France a fait le buzz dans la presse locale et sur les réseaux sociaux. Dans les locaux de Commown, société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) basée à Strasbourg, Adrien Montagut, 37 ans, l’un des fondateurs, se dit surpris par cet engouement : « Notre objectif est d’élever le débat, donc c’est une réussite. » Ce qui ne rend pas leur proposition moins concrète : « Nous allons concevoir un prototype qui pourra être testé à Strasbourg en 2025. Le tout sera open source pour être diffusé dans le reste du pays. »
C’est en avril dernier que le projet a vu le jour. Commown, fournisseur alsacien d’appareils électroniques conçus pour avoir une empreinte environnementale moindre, s’associe alors à TeleCoop, opérateur télécom coopératif se réclamant de la transition écologique, pour déployer de nouveaux types de cabines téléphoniques.
Ce dernier serait équipé d’un téléphone, mais aussi d’une tablette, d’une connexion Internet et pourrait envoyer des SMS. Une toute première « cabine de démonstration » devrait être installée à Strasbourg lors de la Semaine européenne du numérique responsable, du 17 au 22 juin, avant de passer l’année prochaine à la cabine de test entièrement équipée.
Objectifs multiples
Les objectifs du retour des cabanes : « C’est d’abord une manière de remettre en question le monopole du smartphone et la surabondance d’objets connectés dans notre quotidien. Les appels et SMS seront gratuits, c’est donc aussi un outil de lutte contre la fracture numérique. Tous nos concitoyens n’ont pas les moyens de payer un forfait ou de disposer d’un téléphone.», explique M. Montagut. Enfin, installer en priorité des cabines téléphoniques autour des établissements scolaires permettrait d’allonger l’âge d’équipement du premier téléphone.
Depuis 2015, et la loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, qui dispense les communes couvertes par la 2G ou la 3G d’être équipées de « cabines téléphoniques », les cabines téléphoniques sont devenues plus rares. A l’époque, il y avait encore 40 000 cabanes en France. À la mi-2024, il n’en reste plus que trois opérationnels en France. Et même dans ce cas, ils ne peuvent recevoir que des appels.
La mise en lumière du projet ravit le codirecteur de Commown, également docteur en chimie organique : « On nous propose des usages et des lieux auxquels nous n’avions pas pensé ! » L’économie de la mutualisation est en effet le cheval de bataille de l’entreprise, créée en 2018, qui souhaite « remettre la technologie et le numérique à la place qui leur revient ».
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