«Chez les jeunes de 20 à 39 ans» au Canada, les opioïdes sont responsables de“un décès sur quatre”, s’alarme Radio-Canada en reprenant les résultats d’une étude publiée le 15 avril par le Journal de l’Association médicale canadienne, réalisée dans huit des dix provinces du pays et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Dans l’ensemble, notez le Radio-Canada, le nombre annuel de décès liés à ces drogues, principalement le fentanyl, a doublé entre 2019 et 2021, passant de 3 007 à 6 222. Le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta, dans l’Ouest, sont particulièrement touchés.
Les chercheurs ont calculé que le nombre d’années perdues à cause de surdoses liées aux opioïdes au Canada a atteint 256 336 en 2021, soit le double du chiffre de 2019. L’un des auteurs de l’étude, David Juurlink, chef de la Division de pharmacologie clinique et de toxicologie à l’Université de Toronto, explique l’importance de ces données :
« La tragédie de la crise des opioïdes est que la majorité des décès concernent des jeunes entre 20 et 30 ans, alors qu’ils devraient vivre au moins jusqu’à 70 ou 80 ans. Ils meurent à cause d’un marché illicite très dangereux (…). Ils ne savent pas ce qu’ils prennent. Parfois, c’est cinq ou dix fois plus puissant que leur dernière dose.
Ce sont majoritairement des hommes – 72 % des cas – qui en meurent. L’étude constate que la situation s’est aggravée depuis la pandémie de Covid-19, avec un marché illicite jugé de plus en plus volatil. “Ce que l’on voit circuler là-bas, sur le marché illicite, c’est pour moi du jamais vu”, Marie-Ève Goyer, spécialiste de la dépendance aux opioïdes de l’Université de Montréal, a déclaré à Radio-Canada. « La crise des opioïdes se confond avec une crise de la précarité. Les problèmes de logement, d’éducation, de pauvreté, d’inégalités sociales et de traumatismes ne s’améliorent pas au Canada. Le médicament est une tentative de soulager la douleur physique, mais aussi la douleur psychologique.
L’auteur principal de la recherche, également scientifique à Unity Health Toronto, Tara Gomes, affirme également que les données socio-économiques sont un facteur important et ne présagent pas de jours meilleurs : « Sans investissements adéquats dans les programmes de traitement et de réduction des méfaits, ainsi que davantage de soutien social (…), ces décès évitables continueront d’avoir des effets dévastateurs sur les communautés à travers le pays. »
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