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« Un rôle de réseautage »

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Léonie et Nathalie sont animatrices au centre social de la Maison Françoise-Girouda Cherbourg-Octeville (commune déléguée de Cherbourg-en-Cotentin, Manche).


Chaque jour, ces employés municipaux travaillent sans relâche pour le confort des résidents et des bénévoles qui désirent s’impliquer dans la vie du quartier.

Rencontrez ces personnes qui créent du lien social à travers de multiples entités.

A 49 ans, Nathalie possède une riche expérience dans l’animation socioculturelle. Au cœur du métier depuis 1999, elle a débuté dans le monde associatif et travaille dans la structure Maupas depuis 2008.

Un lieu accueillant pour tous

« Notre quotidien ? C’est plein de choses », dit Nathalie. « Tout d’abord, on faitaccueillir. Sans rendez-vous, spontanément, tous les publics peuvent franchir la porte de la Maison Françoise-Giroud. Des très jeunes, avec ou sans enfants, des personnes seules, des personnes âgées…, on voit tous les profils, c’est ça qui est intéressant. Chacun a des besoins et des envies différents, et cela va de 0 à 85 ans.

De laanimationpropositions de loisirs ou encore le retour des bénévoles. Tel est le quotidien de nos animateurs en ce mois de septembre.

« Avec les bénévoles, on travaille davantage sur des projets. En ce moment, notre actualité, c’est Octobre rose. Un groupe de résidents veut s’y impliquer. On parle aussi d’une journée bowling, de cuisine… On est là pour recueillir tous les vœux et faire des suggestions. Après, on fait une décoction, qui devient notre programme d’animation », raconte Nathalie, diplômée d’État, spécialisée dans l’insertion des personnes en difficulté.

Grâce à une programmation mensuelle, construite en équipe, tous les éléments sont mis en place par nos animateurs afin de répondre aux demandes des résidents. Fête de Noël, fête de quartier, etc., cela prend également une large place pour les dizaines de bénévoles investis tout au long de l’année.

Créer un lien

Fraîchement arrivée de Nantes (Loire-Atlantique), Léonie est la nouvelle référente jeunesse du centre. A 25 ans, elle est titulaire d’un BJPEPS loisirs tout public et vient renforcer une équipe déjà bien constituée.

Son rôle ? S’occuper des jeunes de 12 à 25 ans. « Je m’occupe principalement des questions d’insertion socioprofessionnelle. J’accompagne des jeunes qui peuvent être éloignés des études, de la scolarité et du travail, à s’insérer dans ce parcours. Il ne s’agit pas seulement de leur trouver du travail. Il faut les aider à reprendre confiance, à s’intéresser à certains loisirs, à la culture… Il faut les accompagner pour les orienter au mieux et les intégrer », explique-t-elle à propos de son rôle au quotidien.

Avant de lancer les actions nécessaires, les animateurs doivent arpenter les rues, rencontrer les jeunes ou visiter les lycées. « C’est la phase de connaissance des jeunes, pour les faire venir. Leur montrer qu’il existe des dispositifs d’accompagnement, notamment avec le lycée Tocqueville tout proche », résume Léonie.

En fait, nous avons un rôle de connexion. Avec nos différents partenaires et les résidents qui nous connaissent bien. Ce que nous cherchons, c’est de connecter plein de gens ensemble. Rechercher des artistes, des intervenants… Mais c’est beaucoup de temps de préparation en amont. Il faut chercher des offres, des idées d’ateliers, préparer les plannings des ateliers… Il y a 1000 facettes différentes du travail avec notre public.

Léonie

« Il faut se nourrir des richesses du quartier et de notre environnement »

Travailler dans l’animation ne se résume pas à bricoler dans une salle. Les professionnels du domaine doivent sortir dans la rue et travailler avec beaucoup d’aspects culturels, avec un public exigeant en ligne de mire. Loisirs, découverte d’activités, ateliers d’écriture, accès à des spectacles… sont au programme tous les jours.

« Si on ne le propose pas aux gens, ils ne le connaissent pas. Il faut se nourrir de la richesse du quartier et de notre environnement. On est à la croisée du collectif et de l’individuel. Pour amener les gens à des événements et activités collectives, il y a généralement un temps d’approche individuel. C’est un travail d’équipe avec les collègues. Cela va de l’accueil, avec la médiatrice numérique, ou avec Clothilde, la référente famille. C’est généralement une accroche initiale et il faut un certain temps pour que chacun se connaisse. On propose aussi des animations simples. Sans enjeu, sans forcer les choses, juste proposer des moments où l’on peut respirer. C’est important », note la jeune femme de 25 ans.

Pour un animateur, les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. L’adaptabilité est impérative. « Parfois, on prépare son projet, son atelier ou son animation. On se dit que ça va marcher, c’est cool ; au final, ça ne colle pas. Il ne faut pas se frustrer et se dire que ce n’est pas grave de changer de plan. Dans notre métier, il ne faut pas confondre nos goûts avec ceux des autres », note le jeune homme de 25 ans.

La profession

Conçoit des projets d’animation socioculturelle à destination des publics, les met en place et les coordonne afin de favoriser la communication et le développement du lien social, au sein d’un territoire ou d’une structure. Peut coordonner l’activité d’une équipe. Peut gérer une structure.
Accès à l’emploi professionnel
Ce métier/métier est accessible avec un Certificat ou Diplôme d’Etat du secteur de l’animation (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport -BPJEPS-, Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport -DEJEPS, Diplôme Supérieur d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport -DESJEPS…).
Conditions d’exercice de l’activité
L’activité de ce métier/profession s’exerce au sein de centres socioculturels, d’hébergements, d’associations, etc. au contact du public et en relation avec de multiples interlocuteurs (animateurs, travailleurs sociaux, équipe soignante, élus, entreprises, etc.). Elle peut impliquer des déplacements et des absences de plusieurs jours du domicile (chantiers internationaux, etc.). Elle varie selon la structure (centre social, maison de retraite, etc.) et les caractéristiques socioculturelles du public.

La première qualité : l’adaptabilité

Quant aux qualités requises pour exercer le métier, elles sont nombreuses, comme ils le soulignent.

« Il faut aimer les gens, être patient, prêt à se remettre en question. Il faut savoir s’amuser et avoir une bonne capacité d’écoute pour ne pas penser à la place des autres. Ne pas chercher à endosser un costume de super-héros et gérer ses émotions. Les gens comptent sur nous, il faut donc savoir prendre du recul quand il le faut et passer la parole à des personnes compétentes dans leur domaine », sont unanimes Léonie et Nathalie.

« Ici, on essaie de proposer un espace qui soit adapté à tous. On veut être accessible à tous. C’est un métier varié ; le matin, je peux être avec les parents et les tout-petits de deux mois à trois ans. L’après-midi, je peux être avec des personnes âgées. Ou encore, en réunion avec Trident, La Brèche pour différents projets », explique Nathalie. « Il faut évidemment être organisée », conclut Léonie en riant.

De notre correspondant Florian BILLARD

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Anna

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