L’accusé a été condamné pour son rôle dans l’attentat à la bombe contre un bureau de conscription militaire
Un tribunal russe a condamné un homme à 12 ans de prison après avoir été impliqué dans un incendie criminel contre un bureau militaire. L’homme et son complice se sont vu promettre une grosse somme pour avoir lancé des bombes incendiaires sur l’établissement devant la caméra, ont-ils déclaré aux enquêteurs.
La décision rendue mardi par un tribunal militaire à Ekaterinbourg est la première fois qu’un accusé est condamné pour terrorisme en Russie pour avoir attaqué un commissariat militaire, selon TASS. Le bureau du commissaire est chargé de tenir les registres des réservistes militaires et de les enrôler en service pendant la conscription ou la mobilisation.
L’incident s’est produit début mai 2022 dans la ville de Nizhnevartovsk, dans l’ouest de la Sibérie, et a été filmé par un témoin, les images ayant été publiées par les médias locaux. La vidéo montrait un homme lançant sept cocktails Molotov dans une fenêtre du commissariat militaire de la ville avant que lui et son complice ne s’enfuient. L’incendie a été maîtrisé par les premiers intervenants et a causé des dégâts minimes, a indiqué la police à l’époque.
Les deux auteurs ont été identifiés comme étant Vladislav Borisenko et Vasily Gavrilishen. Initialement soupçonnés de hooliganisme et de dommages matériels intentionnels, ils ont ensuite été inculpés de l’infraction plus grave de complot en vue de commettre un acte terroriste après que d’autres circonstances de l’affaire ont été révélées.
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Les deux hommes ont déclaré aux enquêteurs qu’ils avaient perpétré l’attaque pour gagner de l’argent. Ils ont affirmé qu’une personne les avait contactés sur les réseaux sociaux et leur avait proposé de payer jusqu’à 43 000 dollars pour la mise en scène et le tournage de l’incident, et même transféré une avance d’environ 1 000 dollars en crypto-monnaie.
Gavrilishen aurait fabriqué et lancé les bombes incendiaires, tandis que Borisenko a filmé la scène. Les images ont ensuite été publiées par les médias russes.
Les deux accusés ont été jugés séparément. Tous deux ont avoué les accusations initiales, mais ont nié être des terroristes. Ils risquaient jusqu’à 20 ans de prison pour terrorisme, contre jusqu’à 10 ans pour hooliganisme.
La peine de Borisenko a été prononcée par le tribunal militaire du district central d’Ekaterinbourg. La peine de 12 ans est la plus basse autorisée pour le crime, et les procureurs avaient demandé une peine plus sévère de 13 ans de prison. Le procès de Gavrilishen est en cours.
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