Jusqu’où peut-on aller pour défendre un homme accusé de viol ? Suffisamment pour qu’une femme, devenue en l’espace de quinze jours le symbole de ce crime de masse et qui a courageusement accepté que le procès de son calvaire se déroule en public, se sente accusée, plutôt que victime.
Ce mercredi 18 septembre, Gisèle Pelicot répond déjà depuis deux heures aux questions de la défense, lorsqu’elle demande à s’asseoir. Elle sait que le plus dur reste à venir. A la demande de plusieurs avocats des 50 co-prévenus de Dominique Pelicot, venus abuser d’elle alors qu’elle était droguée, le tribunal correctionnel du Vaucluse s’apprête à visionner des images intimes extraites des disques durs de son mari.