“Une ambiance bien triste”, le stade de Créteil ne plaît pas aux Racingmen

C’est ici que les Racingmen ont accueilli leurs premiers matchs “à domicile” de la saison 2024-2025 alors que la Paris La Défense Arena est en train de démonter la piscine après les Jeux de Paris. Le stade Dominique-Duvauchelle de Créteil accueillait ce samedi son premier match de Top 14 pour la victoire des Ciel et Blanc face à Clermont (33-20) et elle n’a pas (du tout) fait l’unanimité.

“Le stade ? Pourri !”, a réagi l’entraîneur de Clermont Christophe Urios après la défaite (20-33) de son équipe face au Racing 92 ce samedi. “Bon, ce n’est pas très joli. On se croirait dans l’après-Covid. Il n’y a rien, il ne se passe rien. C’était bizarre, au début du match il n’y avait pas d’ambiance. Le terrain était très lourd. Mais c’est secondaire.”

Un avis partagé par l’entraîneur de l’attaque du Racing, Frédéric Michalak. “On est entrés dans ce stade avec l’envie de faire un bon match, mais on était un peu à l’image du stade, c’est-à-dire très triste, une ambiance très triste, une fanfare très triste.”

“Il a fallu s’habituer à ce nouveau stade et il nous a fallu un certain temps pour nous y habituer”, a expliqué Frédéric Michalak, entraîneur de l’attaque du Racing 92.

Il faut dire que le stade des années 1980 aux peintures défraîchies contraste avec le cadre de Paris Le Défense Arena, en plein démontage de la piscine olympique et paralympique de Paris 2024. Le Racing 92 n’a pas communiqué sur l’affluence, ce samedi, mais le fait que les tribunes (11 000 places) soient largement clairsemées à Créteil n’a pas non plus aidé à égayer le match (malgré le soleil).

« Cela peut arriver, confie Frédéric Michalak. Après, il y avait nos familles, nos amis et c’est ça qui est important. Il y avait aussi les supporters du Racing, on les entendait. Il a fallu s’habituer à ce nouveau stade et il nous a fallu un certain temps pour nous y habituer. »

“J’ai joué en Afrique du Sud, on jouait sur du sable, c’est comme Twickenham ici !”, Hacjivah Daymani, troisième ligne du Racing 92.

Les Ciel et Blanc disputeront toujours deux matches “à domicile” au stade Duvauchelle : contre La Rochelle le 28 septembre et contre Toulon le 12 octobre. Peut-être même un quatrième et un cinquième selon le président Laurent Travers. Mais l’essentiel de la saison du Racing se jouera à l’Arena de Nanterre.

Les joueurs auraient souhaité se montrer plus cléments envers Créteil. « Je ne connais pas la différence entre Créteil et l’Arena », prévient la recrue Hacjivah Dayimani. « J’ai joué en Afrique du Sud, j’ai l’habitude de jouer sur du sable, c’est comme Twickenham ici ! », rigole le troisième ligne arrivé des Stormers.

Paris La Défense Arena : un cadre magnifique qui n’attire pas les foules

Les Racingmen ont l’habitude de délocaliser leurs matchs à domicile. « On a cette particularité de jouer à domicile sur des terrains différents », avoue le patron Henry Chavancy qui disputait son 400e match sous le maillot des Ciel et Blanc. « On a la Paris La Défense Arena qui est un stade extraordinaire et qui nous oblige parfois à délocaliser. Mon premier match avec le Racing, contre Aurillac en Pro D2, c’était à Colombes et ce n’était pas le plus beau stade de France à l’époque ! »

Créteil, qui rappelle même de bons souvenirs au trois-quarts centre. « C’est le même type de stade que Colombes. Des stades peut-être un peu vétustes, mais qui ont une âme. On a encore deux ou trois matchs à jouer ici et on va faire en sorte que ce soit notre maison au moins pour le début de saison. » Une « âme » qui – il faut le dire – n’habite pas l’Arena de Nanterre. L’enceinte de 30 000 places n’est jamais pleine. Avec une moyenne de 11 854 spectateurs par match la saison dernière, le Racing 92 affiche l’une des plus faibles affluences du Top 14. La taille du stade, le fait qu’il soit entièrement fermé et que des bandes-annonces soient diffusées sur l’immense écran pendant les mi-temps n’aident pas à réchauffer l’ambiance…

Peut-être que la page d’histoire que les nageurs, à commencer par Léon Marchand, ont écrite cet été aux Jeux de Paris incitera les curieux à venir voir du rugby à l’Arena.