En Libye, la situation reste dans l’impasse. Cela fait plus d’un mois que le Conseil présidentiel libyen a décidé de limoger le gouverneur de la banque centrale, Al-Siddik al-Kabir, et d’en nommer un autre avec un nouveau comité de direction pour diriger l’institution. Une situation qui provoque une crise majeure dans un pays profondément divisé.
Si le remplacement d’Al-Siddik al-Kabir n’est pas l’apanage du Conseil présidentiel mais du Parlement et du Haut Conseil d’Etat, la crise actuelle à la Banque centrale libyenne a également de graves répercussions sur l’économie du pays. Elle a entraîné la fermeture de champs pétroliers. Les prix des produits de première nécessité ont flambé et le dinar libyen se déprécie face au dollar.
Le dollar s’échangeait, lundi 24 septembre, sur le marché noir de Tripoli à 8,20 dinars. Il s’agit du pire taux de change de la monnaie libyenne face au dollar depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Les autorités ont également été contraintes de fermer al-Mouchir, le principal marché des changes du centre de la capitale, pour mettre fin à la spéculation. Alors qu’au taux de change officiel, le dollar s’échange contre 4,7 dinars, de nombreux Libyens craignent que le cours du dollar n’atteigne bientôt les 10 dinars.
Les prix des denrées alimentaires en hausse de près de 28 % en un mois
Selon plusieurs experts, la baisse des exportations de pétrole contribue à la dépréciation de la monnaie locale, ce qui entraîne une diminution des rentrées de devises dans les caisses de l’Etat. A cela s’ajoute l’incapacité de la banque centrale à contrôler le marché noir du dollar et à imposer un taux de change unifié.
Lire la suite sur RFI