Les élus calédoniens, adversaires politiques au quotidien, ont décidé de se regrouper au sein d’une délégation. Des indépendantistes aux Républicains, une dizaine sont arrivés dans la capitale pour réclamer un plan d’urgence, quatre mois après le début des émeutes et assisteront à la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
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Tout les oppose et pourtant, plusieurs élus calédoniens se sont réunis à Paris pour faire pression sur Michel Barnier, pour son discours de politique générale du mardi 1er octobre. La Nouvelle-Calédonie est en pleine crise économique. C’est “effondrement complet” sur l’archipel selon une élue de cette délégation. Elle explique que plus d’un tiers des salariés du privé sont au chômage, les médecins et infirmiers quittent les hôpitaux et que l’électricité risque de bientôt manquer “Il faut sauver la Nouvelle-Calédonie” dit-elle.
Cela explique leur volonté de venir à Paris, pour contourner Emmanuel Macron qui ne fait plus rien pour eux, disent-ils, depuis l’envoi des policiers au lendemain des émeutes, et les premières mesures d’urgence. Ils rencontrent depuis plusieurs jours tous les chefs de groupes parlementaires, pour ne pas oublier la Nouvelle-Calédonie dans leurs amendements au budget.
Une initiative qui irrite selon eux le président de la République. Preuve en est selon ces Calédoniens, ils n’ont reçu aucune invitation de l’Élysée. Ils sont en France depuis une semaine et Gabriel Attal, le chef du camp présidentiel à l’Assemblée, a tardé à répondre à leur demande. Selon son équipe, une rencontre, c’est «pendant le réglage“.
A tel point qu’ils seront présents mardi sur un balcon de l’Assemblée nationale, selon nos informations, pour écouter la déclaration de politique générale du Premier ministre. L’un d’eux assure que Michel Barnier parlera de la Nouvelle-Calédonie, c’est son entourage qui le leur a dit. Franceinfo a tenté de vérifier, mais pas de réponse de Matignon. “Nous voulons un réel engagement du chef du gouvernement”, » a déclaré un élu.
“Nous ne voulons plus de littérature, il (le Premier ministre) doit dire que c’est la priorité absolue, pour que ce soit gravé dans le marbre.”
Un élu de la délégation néo-calédoniennesur franceinfo
Ces élus sortent d’une réunion avec le nouveau ministre des Outre-mer, un LR, François-Noël Buffetun fin connaisseur de l’archipel qui promet de changer de méthode.
Depuis le début de la crise, l’État a déjà mis la main à la poche, avec pas moins de 400 millions d’euros pour les entreprises et les services publics, rappelle le site du gouvernement, mais pour ces élus il en faudrait deux fois plus, chaque année, briser la spirale vicieuse de la crise en Nouvelle-Calédonie.
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