ALGÉRIE – Qualifiée de farce ou de mascarade, l’élection présidentielle algérienne a lieu ce samedi 7 septembre. Mais son résultat ne devrait pas constituer une surprise : le président sortant Abdelmadjid Tebboune, âgé de 78 ans, devrait être réélu, au terme d’une campagne amorphe.
Deux candidats s’opposent à lui, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article :Abdelaali Hassani, leader du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), et le progressiste Youcef Aouchiche, dont le parti, le Front des forces socialistes (FFS), boycotte les élections depuis 1999.
Peu de candidats, dont le seul mérite est de donner l’illusion d’un débat démocratique. Car les autres n’ont pas réussi à réunir le nombre de parrainages prévu par la loi électorale, ou ont préféré boycotter le scrutin tant que les conditions d’une élection libre ne sont pas réunies.
« Tebboune a éludé la question de la transition démocratique »
Elu en décembre 2019 avec un fort taux d’abstention (60%), Abdelmadjid Tebboune a dû faire face à l’hostilité du Hirak : mouvement de contestation pro-démocratie, qui avait précipité la fin de la présidence d’Abdelaziz Bouteflika en avril de la même année.
Mais quand il « a écarté la question de la transition démocratique réclamée par des millions de citoyens (dans plus de 100 manifestations depuis février 2019, ndlr), il a définitivement renoncé à une rupture dans le système politique algérien »Hasni Abidi, directeur du centre d’études CERMAM à Genève, l’a expliqué à l’Agence France Presse. Ce n’est pas “ce n’est pas le changement à la tête du pays qui fait entrer l’Algérie dans une ère nouvelle”poursuit l’expert, évoquant un président confronté à « la difficulté d’opérer un changement profond ».
Depuis le Hirak, les militants du mouvement sont réprimés et l’Etat met les médias au pas. Reporters sans frontières continue aujourd’hui d’alerter sur les conditions de la profession de journaliste et affirme : « La simple évocation de la corruption et de la répression des manifestations peut valoir aux journalistes menaces et arrestations. »
Si Tebboune choisissait comme slogan de campagne « L’Algérie nouvelle »de nombreux observateurs estiment qu’il n’y aura pas de répit tant que la transition démocratique réclamée en 2019 n’aura pas lieu.
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ALGÉRIE – Qualifiée de farce ou de mascarade, l’élection présidentielle algérienne a lieu ce samedi 7 septembre. Mais son résultat ne devrait pas constituer une surprise : le président sortant Abdelmadjid Tebboune, âgé de 78 ans, devrait être réélu, au terme d’une campagne amorphe.
Deux candidats s’opposent à lui, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article :Abdelaali Hassani, leader du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), et le progressiste Youcef Aouchiche, dont le parti, le Front des forces socialistes (FFS), boycotte les élections depuis 1999.
Peu de candidats, dont le seul mérite est de donner l’illusion d’un débat démocratique. Car les autres n’ont pas réussi à réunir le nombre de parrainages prévu par la loi électorale, ou ont préféré boycotter le scrutin tant que les conditions d’une élection libre ne sont pas réunies.
« Tebboune a éludé la question de la transition démocratique »
Elu en décembre 2019 avec un fort taux d’abstention (60%), Abdelmadjid Tebboune a dû faire face à l’hostilité du Hirak : mouvement de contestation pro-démocratie, qui avait précipité la fin de la présidence d’Abdelaziz Bouteflika en avril de la même année.
Mais quand il « a écarté la question de la transition démocratique réclamée par des millions de citoyens (dans plus de 100 manifestations depuis février 2019, ndlr), il a définitivement renoncé à une rupture dans le système politique algérien »Hasni Abidi, directeur du centre d’études CERMAM à Genève, l’a expliqué à l’Agence France Presse. Ce n’est pas “ce n’est pas le changement à la tête du pays qui fait entrer l’Algérie dans une ère nouvelle”poursuit l’expert, évoquant un président confronté à « la difficulté d’opérer un changement profond ».
Depuis le Hirak, les militants du mouvement sont réprimés et l’Etat met les médias au pas. Reporters sans frontières continue aujourd’hui d’alerter sur les conditions de la profession de journaliste et affirme : « La simple évocation de la corruption et de la répression des manifestations peut valoir aux journalistes menaces et arrestations. »
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