La question revient de manière récurrente : sur les chantiers des ouvrages olympiques, de gros efforts ont certes été faits en matière d’insertion d’un public éloigné de l’emploi, mais pour les bénéficiaires, une fois ces périodes passées, quelles en sont les conséquences ? ? Des éléments de réponse devraient être disponibles cet automne suite à une enquête menée par la Société de livraison des travaux olympiques (Solideo).
« A la demande de l’Etat, nous menons actuellement une enquête, dont les résultats seront disponibles à l’automne, pour voir ce qu’il advient de ceux qui ont été intégrés par la suite : est-ce que cela débouche sur un emploi régulier dans le bâtiment ou dans sécurité? Est-ce que cela donne accès à une formation ? Ou est-ce que cela ne mène à rien ? »a expliqué Nicolas Ferrand, le directeur général de la Solideo, mardi 7 mai aux députés du groupe de travail sur la préparation des Jeux olympiques et paralympiques.
« Cette question, qui n’était pas dans notre feuille de route initiale, le gouvernement nous a demandé d’y travailler avec l’Insee », a-t-il ajouté, après avoir détaillé les résultats, à ce jour, de ce programme d’intégration. Au 15 avril, 2,934 millions d’heures étaient travaillées dans les métiers du bâtiment, mais aussi dans la sécurité, alors que l’objectif initialement fixé était d’atteindre 2,47 millions d’heures.
4 080 personnes ont bénéficié de ce programme, dont 1 997 habitants en Seine-Saint-Denis. 24,8% ont moins de 25 ans et 45,3% sont des demandeurs d’emploi de longue durée.