Un ballon à oxygène qui ne suffira pas à stopper l’asphyxie financière. En 2024, “650 millions d’euros” de nouveaux crédits seront alloués aux maisons de retraite, déclarées, en Le Figaro du 24 avril, Fadila Khattabi, ministre déléguée aux Personnes âgées et aux Personnes handicapées. Cette manne n’est pas une surprise, puisqu’elle a été votée dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024. Ce n’est pas non plus une enveloppe miraculeuse : le montant représente une augmentation de 4,57 %, contre 5 % ces dernières années.
Or, depuis 2022, les Ehpad voient leurs coûts s’envoler avec l’inflation et la hausse des charges salariales. Depuis la crise sanitaire et le scandale Orpea, la méfiance des familles perdure et beaucoup de leurs chambres restent inoccupées. Les revenus diminuent. Les déficits se creusent… Le gouvernement, qui a renoncé à une loi de programmation financière pour les personnes âgées, n’a donc que peu de marge de manœuvre pour venir en aide au secteur.
L’annonce de Mmoi Khattabi a donc été salué par tous les acteurs. Avec un enthousiasme particulier pour la Fédération Hospitalière de France (FHF), qui a salué le « signal positif » envoyé. En 2023, 85 % des Ehpad hospitaliers étaient déficitaires – contre 54 % en 2021 – selon une enquête FHF auprès de 730 établissements. Avec un trou estimé à 800 millions d’euros. “La situation dans les Ehpad publics a dépassé le seuil d’alerte”, était alarmé, dans Les échos du 18 avril, Arnaud Robinet, maire (Horizons) de Reims, président de la FHF.
L’explication de cette satisfaction réside dans l’instruction budgétaire élaborée par le ministère de la Santé – qui détermine la répartition des 650 millions d’euros. Cette instruction, à paraître en mai, à laquelle Le monde a eu accès dans sa version presque définitive, prévoit une augmentation globale de 3% des dotations des Ehpad pour augmenter les salaires des soignants et absorber les effets de l’inflation. Contre une hausse de 2% en 2023.
A ces 3%, l’instruction ajoute 2% de dotations supplémentaires pour les Ehpad publics – 44% du parc total en France. Un effort important de 5% au total, conforme à la demande de la FHF. Une prime que le gouvernement justifie de deux manières : la nécessité de financer l’augmentation du point d’indice dans la fonction publique hospitalière et la revalorisation salariale des soignants qui travaillent la nuit, le dimanche et les jours fériés. Une mesure d’attractivité, annoncée par le gouvernement en septembre 2023, réservée au secteur public. Concernant cette mesure, le Synerpa, le syndicat commercial des Ehpad, dénonce une rupture d’égalité « incompréhensible et injustifié ».
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