toiune scène troublante. Une famille de quatre personnes vivait complètement isolée à Maraussan, dans l’Hérault, depuis près de cinquante ans, selon Midi libre. Cette situation a été révélée grâce à une alerte de la maire, Marlène Puche. Des policiers municipaux, des pompiers et une assistante sociale ont pu intervenir pour leur venir en aide le mercredi 25 septembre 2024.
Tout a commencé lorsque le maire a reçu deux appels téléphoniques étranges de la mère, exigeant un contrôle sur place. Lors de leur première intervention, les agents ont constaté que la maison était en désordre, mais rien ne semblait vraiment préoccupant. Cependant, lors de leur deuxième visite, la situation est apparue bien plus alarmante.
La maison a été découverte dans un état « déplorable », mais c’est surtout l’état de santé du mari qui inquiète les secours : « Il avait une petite blessure à la tête, probablement due à une chute, mais surtout il était anormalement maigre », a indiqué le maire. Les jumeaux, âgés de 66 ans, ont été découverts enfermés dans leur chambre, vivant avec leurs parents depuis de nombreuses années. Un témoin a décrit les femmes comme des « cadavres vivants », affirmant qu’elles étaient assises ensemble en position fœtale.
Une épouse très « autoritaire »
Les secours ont eu du mal à transporter la mère à l’hôpital de Béziers, tandis que le mari a été placé dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Les jumeaux, quant à eux, sont restés à la maison, mais le maire a souligné qu’ils « sont incapables de subvenir à leurs besoins. (…) C’était la mère qui faisait tout dans cette maison. (…) Ils ont travaillé, mais je ne sais pas de quelles ressources ils disposent », a-t-elle ajouté, évoquant la possibilité d’un placement sous tutelle. L’épouse est décrite comme étant très « autoritaire ».
Raphaël Balland, procureur de la République de Béziers, a réagi à la situation en déclarant : « Après vérification auprès de la brigade de gendarmerie compétente, les éléments recueillis ne justifient pas l’ouverture d’une information de police judiciaire, la situation relevant des autorités médico-sociales. »
Aucune information judiciaire ne sera donc ouverte par la gendarmerie de Béziers. À Maraussan, les habitants expriment leur surprise face à cette situation : comment une telle réalité a-t-elle pu persister pendant des années sans que des alertes ne soient faites auprès des autorités compétentes, et pourquoi ces inquiétudes n’ont-elles été prises en compte que récemment ? ?