La fermeté est le mot d’ordre du gouvernement face à la mobilisation étudiante pro-palestinienne. ” (celui-ci) payer, assure-t-on à Matignon. Vingt-trois sites perturbés ont été évacués, notamment sur réquisition de la police, qui est intervenue sans délai. » L’entourage du Premier ministre, Gabriel Attal, se réjouit de constater que“Aucun camp de base ou abcès de fixation n’est établi durablement nulle part en France”, “contrairement à ce que nous avons observé à l’étranger, notamment outre-Atlantique”.
Vendredi matin, à Sciences Po Paris, l’administrateur provisoire, Jean Bassères, a fait appel pour la deuxième fois à la police afin d’évacuer plusieurs dizaines d’étudiants qui protestaient depuis la veille contre le refus de la direction de rompre tout partenariat avec Israël. . Ce refus a relancé l’occupation des lieux, six étudiants ayant décidé d’entamer une grève de la faim.
Dans un contexte aussi tendu, quelle place reste-t-il au dialogue sur le campus ? La question a été posée un peu plus loin, vendredi, place de la Sorbonne, par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Pour ouvrir la discussion, des dizaines de cartes ont été dispersées sur deux « tables de dialogue ».
Au programme : des concepts comme « sionisme » et « colonie », des textes fondateurs comme la Déclaration Balfour – par laquelle le gouvernement britannique s’engageait, en 1917, à promouvoir la création d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine − ou encore des cartes d’Israël et des territoires palestiniens.
«Je crois au débatexplique Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF. Les plus radicaux ne jouent pas le jeu du débat. C’est un problème lorsque leurs messages indiquent que les étudiants juifs sont « complices du génocide » (à Gaza) simplement parce qu’ils sont sionistes. »
Pour Daphné Hubelé, étudiante en arts, « le dialogue est plus que nécessaire quand on voit dans les mobilisations des appels à une « troisième Intifada » (« soulèvement », en arabe) et des manifestants qui affichent des « mains rouges ». “Il est possible qu’il y ait eu une ignorance (à propos de ce symbole du massacre de deux soldats israéliens le 12 octobre 2000), mais maintenant que les choses sont dites, ils devraient dénoncer ce symbole »insiste Samuel Lejoyeux.
Keffieh autour du cou, Youmna Bahout, étudiante ingénieur, salue le « démarche courageuse et belle » de l’UEJF. Mais “le contenu du dialogue montre qu’il y a des idées qui restent très partielles, avec une vision de l’histoire qui commence le 7 octobre (2023, jour des attaques du Hamas contre Israël) uniquement “croit la jeune femme, qui a plaidé « pour la démilitarisation des nouvelles générations israéliennes ».
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