une offensive à Rafah n’éliminerait pas le Hamas, juge Blinken

Une offensive israélienne majeure à Rafah provoquerait “chaos” Et “l’anarchie”, sans éliminer le Hamas, a alerté dimanche le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, maintenant la pression sur Israël. Le plan actuellement envisagé par Israël à Rafah « risque de causer d’énormes dégâts à la population civile sans résoudre le problème »a estimé le chef de la diplomatie américaine sur NBC.

Selon lui, une intervention israélienne à Rafah risquerait de créer “chaos”, “l’anarchie”et finalement, un retour du Hamas. « Nous avons vu le Hamas revenir dans les zones libérées par Israël au Nord, même à Khan Younès »une ville en ruines près de Rafah, a assuré le secrétaire d’Etat.

Prendre en compte les préoccupations américaines

Les États-Unis ont publiquement menacé de suspendre la livraison de certaines catégories d’armes à leur allié Israël, notamment des obus d’artillerie, si Israël lançait une offensive majeure dans la ville peuplée de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. , auquel le président Joe Biden s’oppose. Des inquiétudes réitérées par le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, lors d’un entretien dimanche avec son homologue israélien Tzahi Hanegbi, selon un communiqué de la Maison Blanche. Selon l’exécutif américain, ce dernier a confirmé qu’Israël « a pris en compte les préoccupations des États-Unis ».

Lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis considéraient que plus de civils avaient été tués à Gaza que de membres du Hamas, Antony Blinken a répondu. “Oui”Dimanche sur CBS.

Antony Blinken s’est également entretenu dimanche avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et a réitéré l’opposition américaine à une opération terrestre majeure à Rafah, a rapporté le département d’État. Le secrétaire d’État « a souligné le besoin urgent de protéger les civils et les travailleurs humanitaires à Gaza et a exhorté le ministre (Gallant) à garantir que l’aide puisse entrer à Gaza »» a déclaré le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, dans un communiqué.

Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé un nouveau bilan de 35 034 morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.