jeIl y a plus d’ambiance à l’Arena Paris Sud que dans la cour de l’Élysée. Ce n’est pas très difficile, bien sûr. Mais – n’ayant pas suivi la consécration olympique des frères Lebrun – nous ne pensions pas qu’une petite boule blanche pouvait enflammer à ce point le stade de la Porte de Versailles. Un stade bondé à ras bord (pas un seul siège de libre) pour voir jouer les pongistes français. En l’occurrence, Fabien Lamirault et Lucas Créange.
Les drapeaux français flottent. Aux « Allez Fabien ! » répondent les « Lucas… Lucas ». On ne sait plus où donner de la tête. Calé dans son fauteuil (né en 1980, il est devenu paraplégique suite à un accident de la route à 17 ans), Lamirault a fort à faire avec le Tchèque Jiri Suchanek. Dans les tribunes, on en est persuadé : l’athlète a déjà remporté sept médailles aux Jeux paralympiques, et vendredi le bronze en double. Il est déjà assuré du bronze en simple puisqu’il est en demi-finale.
L’arène est en feu
Le poing fermé, l’athlète demande le soutien de la foule. Les tribunes tremblent. Après avoir abandonné la première manche, Fabien prend la seconde. C’est les huées. La température monte de plusieurs degrés. D’autant qu’à la table voisine Lucas Créange résiste au coriace Hongrois Peter Palos, qui a pris la première manche. L’Arena s’enflamme dans une Marseillaise vibrante. Debout (le trentenaire souffre d’une forme d’autisme, et il évolue dans la classe 11 des athlètes en situation de handicap intellectuel (…) Lire la suite