Le contrat territorial de présence postale, qui détermine les contours de la mission de service public de La Poste dans ses 17 000 agences en France, doit être réduit de 50 millions d’euros cette année, a annoncé vendredi le PDG du groupe La Poste.
“Il y a cette coupe budgétaire de 50 millions d’euros sur 160 millions qui a été décidée et nous allons en discuter avec l’Etat”, a déclaré Philippe Wahl, en marge du congrès de l’Association des maires ruraux de France à Saint-Pierre. Julien (Côte-d’Or), au cours de laquelle il a été interrogé par un élu. “Si cette coupe se fait en 2024, elle annonce sans doute une coupe en 2025, ce qui veut dire qu’on ne pourra plus faire fonctionner les agences postales communales”, a-t-il ajouté, indiquant que le groupe avait “déjà engagé beaucoup de dépenses pour 2024”. .»
Financement participatif : la Banque postale met entre parenthèses l’avenir de KissKissBankBank
La Banque postale a engagé une « réflexion » autour de sa filiale de financement participatif KissKissBankBank, confirmant une information du Échos. La banque publique, filiale de La Poste, « confirme avoir engagé une discussion sur KissKissBankBank. Elle procède régulièrement à des revues stratégiques de ses activités dans un marché bancaire en constante évolution », écrit-elle. Les « revues stratégiques » sont souvent précurseurs de fermetures ou de transferts d’activité.
Le groupe bancaire public a acquis en juin 2017 KissKissBankBank & Co, un groupe comprenant les trois sites de financement participatif KissKissBankBank, Hellomerci et Lendopolis. Créée en septembre 2009, KissKissBankBank revendiquait au début de l’année dernière plus de 27 000 projets financés « grâce à 2,73 millions de citoyens ».
17 000 bureaux et agences
Signé par La Poste, l’Association des maires de France (AMF) et l’État pour la période 2023-2025, ce contrat territorial de présence postale, initialement accompagné de crédits de 177 millions d’euros par an, compense les pertes financières liées à la présence de 17 000 « points de contact » postaux (bureaux de poste, agences communales et intercommunales, France Services…) sur l’ensemble du territoire. Grâce à ce réseau, plus de 97 % de la population se trouve à moins de cinq kilomètres ou moins de vingt minutes d’un « point de contact » postal.
Mais le coût de la mission d’aménagement du territoire de La Poste augmente plus vite que les ressources qui lui sont allouées pour financer cette mission.
Un « véritable drame pour l’avenir de ces points de contact »
« Cette réduction est décidée, alors on discute. Dans les communes rurales, il existe de nombreuses agences postales communales où La Poste prend en charge une partie du salaire des employés communaux, c’est donc un véritable drame pour l’avenir de ces points de contact », a souligné Philippe Wahl. .
Selon l’AMF, depuis la signature du premier contrat de présence postale en 2008, « plus de 2,4 milliards d’euros ont été investis dans les territoires pour adapter et moderniser la présence postale et accompagner les clients les plus vulnérables ». “Ce fonds de péréquation territoriale (…) a été conçu pour bénéficier en priorité aux zones qui en ont le plus besoin, comme les zones rurales, les zones de montagne, les quartiers prioritaires de la politique de la ville et les territoires d’outre-mer”, précise l’association.