Vague d’arrestations en Chine et à Hong Kong pour effacer la mémoire de Tian’anmen

UN « date sensible à venir »… C’est le doux euphémisme utilisé par la police de Hong Kong pour arrêter « de manière préventive » huit individus qui auraient profité du délai du jour en question pour « inciter à la haine contre le gouvernement central (de Pékin) et le gouvernement de Hong Kong, ainsi que contre le pouvoir judiciaire », explique le site Presse libre de Hong Kong ce lundi 3 juin.

Cette fameuse date est le 4 juin, qui marque cette année le 35e anniversaire du massacre de la place Tiananmen, « la répression qui a fait des centaines, voire des milliers de morts lorsque l’Armée populaire de libération chinoise a dispersé les étudiants manifestants à Pékin. »

L’événement reste un tabou absolu dans toute la Chine où, cette année encore, « Plusieurs personnes liées à cette commémoration ont été placées sous surveillance ou temporairement éloignées de leur domicile par les autorités », souviens-toi Le gardien.

Parmi eux se trouvent le Pékinois Zhan Xianling, co-fondateur du groupe de parents de victimes « Les Mères de Tian’anme ».