Valérie Hayer (Renaissance) va porter plainte contre Manon Aubry (LFI)

“C’est inacceptable et scandaleux” : la tête de liste macroniste aux élections européennes Valérie Hayer a annoncé jeudi vouloir porter plainte contre sa rivale LFI Manon Aubry qui l’accusait de percevoir des “rémunérations complémentaires” du Parlement européen.

Dans un tweet, l’eurodéputé LFI a expliqué vendredi qu'”un quart des députés” perçoivent des “rémunérations accessoires” de la part “d’entreprises privées, de lobbys ou d’Etats étrangers”, s’engageant à refuser ce type de rémunération.

Elle a accompagné ce message d’un visuel figurant trois de ses concurrents le 9 juin et l’éventail des rémunérations complémentaires déclarées selon Integrity Watch, un site de Transparency International.

Ces sommes sont comprises selon Veille Intégrité entre 12 et 60 000 euros pour Valérie Hayer et Raphaël Gluksmann, tête de liste PS-Place publique et entre 12 et 66 000 euros pour LR François-Xavier Bellamy.

« Rémunération de l’élu local »

Ce sont des accusations « inadmissibles » et « scandaleuses », a réagi Valérie Hayer jeudi sur TF1. « Je porterai plainte dans les prochains jours », a déclaré la tête de liste de la majorité.

«La seule rémunération que je percevais au tout début du mandat était la rémunération d’un élu local car j’étais une élue locale», a déclaré jeudi Valérie Hayer. Elle avait été conseillère départementale de la Mayenne jusqu’en 2021.

Valérie Hayer (Renaissance) a été rémunérée comme conseillère départementale de la Mayenne jusqu’en 2021. “On voit avec ce tweet qu’un certain nombre de mes adversaires dans cette campagne ont un problème avec la vérité et ça, c’est extrêmement problématique”, a-t-elle ajouté.

Manon Aubry assume

Interrogée par notre journal lundi, Manon Aubry a accepté son accusation : « J’ai pointé du doigt un vrai sujet, qui est le fait qu’un quart des députés européens perçoivent une rémunération complémentaire. C’est colossal ! », a-t-elle affirmé. « Bien entendu, toutes ces rémunérations ne sont pas égales. Ce n’est pas mon problème » si des amalgames sont faits, a-t-elle précisé. « Ma demande est d’interdire les rémunérations émanant de lobbys, d’entreprises privées ou de gouvernements étrangers. »