Victime de « l’ivresse olympique », Sydney peine à redonner vie à ses infrastructures

Par un après-midi ensoleillé de l’hiver austral, l’héritage olympique de Sydney est une ville fantôme. L’ancien site de la métropole australienne abrite plus de 5 000 habitants, ainsi que des milliers d’employés du secteur privé et des services publics, comme ceux du Rural Fire Service et du State Ambulance Service. Nouvelle Galles du Sud. Mais les clients dans les cafés sont rares, les rues sont presque désertes et la gare presque vide.

Les jours de grands événements, le quartier est « très animé et le public de ces événements crée une atmosphère diversifiée et passionnante », déclare Allison Taylor, directrice de l’association interindustrielle du parc olympique de Sydney. “Le reste du temps, cela peut être très calme.”

Sydney s’est réjouie des distinctions qu’elle a reçues après avoir accueilli les Jeux olympiques, mais il n’a pas fallu longtemps pour que l’ensemble de son infrastructure sportive soit qualifiée de gouffre financier inutile. Les uns après les autres, les gouvernements de la Nouvelle-Galles du Sud ont cherché à en faire une zone résidentielle viable. Les résultats sont mitigés.

Des rues « non adaptées aux piétons »

Le gouvernement travailliste de Chris Minns a repris le flambeau et le ministre du Plan, Paul Scully, a détaillé (en juin 2023) le dernier projet visant à faire du Parc olympique, en périphérie de Sydney, un quartier dynamique densément peuplé. « L’idée est de transformer ce site de sports et de loisirs en un quartier dynamique 24h/24 où il fait bon vivre, avec des logements plus variés et des rues animées où l’on peut se promener à pied, tant pour les gens qui y habitent, y travaillent, que pour ceux qui y travaillent. qui sont de passage, » a détaillé le ministre.

En 2020, nous avons qualifié ce quartier de« héritage abandonné de notre ivresse olympique » : des lieux dépeuplés et, comme Canberra, représentatifs d’un urbanisme insatisfaisant. Allison Taylor explique que l’offre culinaire laisse à désirer :

“Il y a trois restaurants thaïlandais, d’innombrables endroits