Victoire de Trump, l’annonce de sa peine reportée après l’élection

LLe juge en charge du procès pénal de Donald Trump à New York a reporté vendredi l’annonce de la peine contre l’ancien président jusqu’après les élections américaines.

En ajournant du 18 septembre au 26 novembre la peine pénale contre Trump, condamné en mai pour paiements cachés, le juge Juan Merchan a offert un répit et une victoire majeure au candidat républicain, qui aspire à revenir à la Maison Blanche lors de l’élection du 5 novembre face à la démocrate Kamala Harris. L’homme d’affaires de 78 ans, qui a bousculé la démocratie américaine en une décennie, purgera donc sa peine soit sous les traits d’un président réélu qui prendrait ses fonctions le 20 janvier 2025, soit en ancien locataire défait de la Maison Blanche.

« Ce n’est pas une décision que la Cour (de l’État de New York) prend à la légère, mais c’est la décision qui, aux yeux de la Cour, sert le mieux les intérêts de la justice », a écrit le juge Merchan, qui a entendu de multiples appels de la défense de Donald Trump et qui avait déjà reporté la condamnation du 11 juillet au 18 septembre. « Cette affaire indépendante occupe une place particulière dans l’histoire de cette nation et cette cour l’a présidée depuis son début – de l’acte d’accusation au verdict du jury », a-t-il poursuivi.

Trump satisfait

“La décision du juge profite énormément à Trump. Il est désormais libre de faire campagne sans le poids d’une éventuelle peine de prison qui pèse sur sa tête”, a déclaré à l’AFP Bennett Gershman, professeur de droit à l’université Pace et ancien procureur.

Les avocats de l’ancien président avaient demandé un nouveau délai à la suite d’une décision retentissante le 1er juillet de la Cour suprême des États-Unis, à majorité conservatrice, qui a élargi le champ de l’immunité pénale présidentielle. Donald Trump s’est réjoui de cette décision, estimant qu’il devrait désormais bénéficier d’un non-lieu dans l’affaire. “L’affaire devrait être close”, a déclaré le candidat républicain à la présidence américaine sur sa plateforme Truth Social, affirmant qu’il n’avait “rien fait de mal”.