Victoire des Browns, mais triste spectacle

Les quarterbacks tombent comme des mouches partout dans la NFL et le spectacle les dévore. Les Browns en sont la preuve avec leur victoire serrée face aux Steelers, dans un duel où ils ont dû batailler avec un quarterback inexpérimenté pour mener l’attaque.

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L’important est qu’ils aient quitté le terrain de Cleveland avec une précieuse victoire en poche, dans une division où chaque terrain est durement gagné.

Pour la deuxième fois en deux semaines, c’est un field goal victorieux de Dustin Hopkins dans les cinq dernières secondes qui a assuré une victoire 13-10.

Ce résultat aura une nouvelle fois mis en lumière la sublime défense des Browns, qui ont accompli un travail colossal depuis le début de la campagne.

En revanche, lors de l’attaque, il valait mieux fermer les yeux la plupart du temps. Les Browns ont été forcés de dégager huit fois, tandis que les Steelers ont botté neuf fois. Lorsque le botté de dégagement devient aussi central, il y a un problème.

Un deuxième départ

Le quart recrue Dorian Thompson-Robinson a pris le départ alors que les Browns ont appris mercredi que la saison de Deshaun Watson était terminée.

Le choix de cinquième ronde a fait mieux que sa première titularisation cette saison, où il avait été victime de trois interceptions, mais cela n’a pas été simple non plus face aux Steelers (24 pour 43, 165 yards, aucune passe de touchdown et une interception).

Sa moyenne anémique de 3,8 yards par tentative de passe démontre à quel point les Browns jouaient horizontalement, sans le moindre coup de poing. Sa passe la plus longue a franchi 15 mètres.

C’est un aperçu de la mauvaise qualité du football offensif lorsque les bons quarts tombent. D’autres clubs comme les Bengals ne diront jamais cela, mais ils doivent être totalement désespérés de passer de Joe Burrow à Jake Browning.

Chez les Jets, il est prouvé depuis longtemps que même s’il est possible de gagner quelques matchs grâce à la défense, la vie avec Zach Wilson est misérable.

On va le donner au jeune Thompson-Robinson, il a quand même terminé la rencontre en beauté en complétant quatre passes d’affilée sur l’ultime poussée offensive des Browns, avec seulement 1 min 18 s à jouer.

Il a fait preuve de cran, mais il n’en demeure pas moins que les points risquent de devenir une denrée rare pour les Browns d’ici la fin de la saison.

Chapeau bas, défense !

Là où il n’y a pas lieu de s’inquiéter, c’est sur le plan défensif. Les Browns étaient à égalité avec eux-mêmes en limitant les Steelers à 12 premiers essais et 77 verges nettes par la passe.

Le brillant ailier défensif Myles Garrett a racheté à lui seul une partie du spectacle en ajoutant deux sacs du quart-arrière à son palmarès. Aucun joueur défensif du circuit n’est plus dominant que lui actuellement.

Les Browns ont réussi neuf plaqués pour la défaite et les Steelers ont été constamment embouteillés. Seule une longue course de 74 verges de Jaylen Warren, leur seule arme productive en attaque, a blessé les Browns.

Pour les Steelers, il s’agit d’une première défaite cette saison alors que l’écart n’est que d’une possession.

La course dans la division Conférence Nord est loin d’être terminée avec les Ravens (8-3), les Browns (7-3), les Steelers (6-4) et les Bengals (5-5) jouant tous pour au moins 0,500.

Cependant, en raison des blessures de Watson et Burrow, les Ravens sont les seuls du lot à pouvoir se vanter de miser sur un quart-arrière crédible en la personne de Lamar Jackson.

Les pivots ne font peut-être pas tout, mais il sera extrêmement difficile pour leurs rivaux de division de leur tenir tête.